EPISODE 15. I LOVE YOU TOO TOO
TITRE : LES MERVEILLEUX VOYAGES DE JULIETTE ET MISS MARYL
Dans
« I LOVE YOU TOO TOO »
15-ième épisode
ROBERTO
MISS MARYL
LE COMMISSAIRE
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS
SYLVESTRE
LIEU : La grande salle du château de Maison-du-Bois doré (Midi de la France)
Auteur : Emilien CASALI
Genre : Comédie Fantastique
EPISODE 15 : « I LOVE YOU TOO TOO » (2009) (5 personnages)
Les épisodes 1 à 25 (Tome 11) sont extraits de la série intégrale « Les Merveilleux Voyages de Roberto et Miss Maryl » comprenant 78 épisodes.
S’agissant également de la « série 11 » qui regroupe 16 pièces de théâtre écrites entre 2008 et 2009 d’après la mini-série théâtrale « RETOUR A MEMORIES »
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
Emilien CASALI
Email : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/
PROLOGUE
MISS MARYL, LE COMMISSAIRE
Un nuage de fumée se dissipe…
Sylvestre et Le comte sont immobile…
MISS MARYL, rentre avec le commissaire, bras dessus bras dessous
Monsieur le Comte est occupé, Commissaire.
LE COMMISSAIRE, se dirige vers la chambre
Rien ne presse, Miss Maryl, je repasserai plus tard.
MISS MARYL
Tout à l’heure, je vous ai pris pour un rôdeur.
LE COMMISSAIRE
Seule la bête curieuse rôde autour des maisons. Pour ma part, je me contente simplement de flâner dans l’allée des roses.
MISS MARYL
Mais hélas, les roses ne poussent plus en automne.
LE COMMISSAIRE
Ce matin, quelqu’un a planté une jolie rose dans le jardin. J’en suis formel. C’est curieux, vous ne trouvez pas ? L’odeur qu’elle dégage me poursuit encore.
MISS MARYL
Il ne peut s’agir que de Monsieur le Comte. Sans doute a-t-il voulu mener une expérience de bon matin à la demande expresse de Lady Jane ?
LE COMMISSAIRE
Ce n’est pas Monsieur le Comte qui a planté la rose.
MISS MARYL
Qui d’autre ?
LE COMMISSAIRE
Il s’agit d’une ancienne connaissance pour ne rien vous cacher.
MISS MARYL
La bête curieuse semble posséder un très bon flair ?!
LE COMMISSAIRE
Elle rôde autour des maisons et enregistre chaque faits et gestes. A propos, comment va Monsieur Roberto ?
MISS MARYL
Mon compagnon se porte à merveille.
LE COMMISSAIRE
La bête serait tellement ravie de le rencontrer à nouveau.
MISS MARYL
Vous connaissez Roberto.
LE COMMISSAIRE
Notre première rencontre remonte à l’époque où je menais une enquête concernant le vol des titres de propriété de Monsieur le Comte. Aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne.
MISS MARYL
Et quelle enquête menez-vous à présent ?
LE COMMISSAIRE
J’enquête sur la disparition de ma femme. D’après les rumeurs, celle-ci aurait élu domicile au château. Conformément à notre contrat de mariage, il est stipulé que : « l’épouse ne doit jamais quitter son domicile conjugal sans la permission de son mari… l’épouse ne doit jamais respirer l’air qui l’entoure lorsque son mari s’absente du domicile, l’épouse devra retenir sa respiration jusqu’au retour de son mari… l’épouse ne doit jamais posséder d’argent sur elle, le mari étant le seul à pouvoir gérer l’argent du ménage… l’épouse ne doit jamais ouvrir la bouche quand son mari regarde un match de football, quand il est seul à table ou bien avec ses invités, quand il prend une douche, quand il dort… »
MISS MARYL
Décidemment, ces Asiatiques, ils sont toujours à la pointe de la technologie! Elle fonctionne avec des piles ?
LE COMMISSAIRE
La bête n’a pas besoin d’utiliser de piles pour que son épouse marche droit, la bête pose les pieds sur la table et se contente de claquer du doigt. Le service se fait aussitôt. Sur ces mots, je vous quitte… la bête doit continuellement vérifier les faits et gestes de sa proie… (Il sort)
Miss Maryl rentrent dans la chambre. Miss Maryl secoue sa cloche qu’elle porte en pendentif…
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 /SCENE 1
LE COMTE, SYLVESTRE
LE COMTE, renifle Sylvestre en chantant
“You are my love, you are my sun, you are my heart, ma Colombe !” (Il remarque Sylvestre) Encore vous ? (Il le repousse) Cela commence à
bien faire.
SYLVESTRE, sort un papier de sa sacoche
Je viens justement d’imprimer son mail, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Qui ? Que ? Quoi ?
SYLVESTRE
Il se trouve que votre future fiancée a fait paraître cette annonce sur internet en matinée : « cherche serveuse « en extra » pour servir le dîner aux chandelles « To night ». » Et la réponse ne s’est pas fait attendre. Voyez plutôt : « Je, soussignée, serveuse « extra cool », par la présente, accepte immédiatement de se rendre au château pour servir le dîner aux chandelle à Mister Count et Lady Jane « tonight ». Et c’est signé « Juju ».
LE COMTE
Très bien. Mais encore ?
SYLVESTRE
Je n’en connais qu’une seule au monde qui porte un aussi joli surnom et qui soit capable de me subjuguer à ce point-là. Cette bête-là, elle est terrible ! Je vous jure que je ne vais pas laisser passer la chance de ma vie. On va voir lequel de nous deux est le plus « love love »,
Majesté ! « I’ve got the beast inside! »
LE COMTE
Lady Jane est toujours aussi prévoyante : faire appel à une serveuse « extra cool » pour assurer le dîner « to night », voilà une idée originale ! Cette femme est « amazing» ! Je suis l’homme le plus heureux de la terre ! Très bien, Sylvestre, très bien, vous pouvez rester ici encore quelques heures… vous quitterez le château avec « Juju » après le dîner. Après quoi, je ne veux plus jamais entendre parler de vous, ainsi que
vos deux compagnons d’infortune… c’est d’accord ?
SYLVESTRE, lui saute au cou et l’embrasse»
You are the king of the world, Mister Count ! C’est d’accord, j’enlèverai la bête et je disparaîtrai définitivement de votre vie. (Il lui saute au cou et l’embrasse) You feel good, Mister Count ! You feel good !
LE COMTE, le repousse légèrement avec sa canne
Cependant… cependant… après mûre réflexion… l’idéal pour vous serait de récupérer la bête une fois le dîner achevé afin de ne pas interférer dans mes affaires de coeur... comprenez que la soirée sera « very delicious »…
SYLVESTRE
Et très arrosée à n’en point douter. I know ! I know !
LE COMTE
Ce dîner en tête à tête sera un prétexte pour passer la bague au doigt de ma jolie colombe.
SYLVESTRE
J’en conviens, Monsieur le Comte, j’en conviens. Je respecterai votre intimité « To night ». Vous me permettez tout de même d’accueillir ma
bête à son arrivée ?
LE COMTE
Je vous autorise seulement à déposer ses bagages dans sa chambre. Après quoi, vous quitterez le château. Vous irez prendre l’air au bord de
la mer en attendant « To night ».
SYLVESTRE
Vous avez ma parole. (Il lui saute au cou et l’embrasse») Toutes mes félicitations, Mister Count ! You are a good gentleman ! Jamais je
n’aurai cru pouvoir vous aimer autant. La vie est belle !
LE COMTE, embrasse Sylvestre
Quant à moi, jamais je n’aurai cru pouvoir vous embrasser un jour. You are a nice boy, Mister Sylvester ! Je vous souhaite tout le bonheur du monde avec « Juju ». Son petit surnom est tellement « craquant ». Vous avez beaucoup de chance. Félicitations !
SYLVESTRE
I love you, Monsieur le Comte !
Le téléphone sonne à ce moment-là
LE COMTE, embrasse Sylvestre
I love you, Monsieur Sylvestre !
SYLVESTRE
I love you “too”, Monsieur le Comte !
LE COMTE, embrasse Sylvestre
I love you « too too », Monsieur Sylvestre !
SYLVESTRE, secoue la cloche qu’il porte en pendentif
Je crois bien que le téléphone sonne, Monsieur le Comte » ?!
LE COMTE
Mais non, mais non.
SYLVESTRE
Mais si, mais si.
LE COMTE
Je n’ai pas envi de répondre.
SYLVESTRE, le menace avec son vaporisateur
C’est peut-être « elle » ?! Répondez !
LE COMTE
Pas maintenant.
SYLVESTRE, le menace avec son vaporisateur
En joue, Monsieur le Comte !
LE COMTE, le menace avec sa canne
En garde, sylvestre !
SYLVESTRE, presse une fois sur son vaporisateur et euphorise le Comte
Touché, coulé, Monsieur le Comte !
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 /SCENE 2
LE COMTE, SYLVESTRE
LE COMTE, sort le téléphone de sa poche et répond
« C’est encore vous, ma colombe ? Hello my love ! How are you my lady, lady, lady !!! Yes, of course. J’ai fait des progrès, n’est-ce pas ?... vous n’êtes pas encore au bout de vos surprises… non, non et non, il n’en est pas question… ce sera pour « to night… to night… vous verrez ce que vous verrez… un peu de patience… comment cela : un avant goût ? To night, ma colombe, to night !... Non, pas maintenant… je vous en prie, pas maintenant… je ne suis pas assez concentré… bon, c’est d’accord !… une minute je vous prie… please, please, please… le temps de reprendre ma respiration…! » (Il écarte le téléphone et tape du pied)
SYLVESTRE
Monsieur le Comte a l’air très inquiet !?
LE COMTE
Et pour cause, Monsieur Sylvestre, Lady Jane précipite les choses. Elle me fait un petit caprice, comprenez-vous ?
SYLVESTRE
Elle veut que vous lui demandiez sa main au téléphone.
LE COMTE
Lady Jane insiste pour que je lui parle en anglais alors que j’ai prévu de lui lancer de jolies tirades dans la langue de Shakespeare seulement pendant le dîner.
SYLVESTRE
C’est le moment de vérité, Monsieur le Comte ! Ayez confiance en vous !
LE COMTE
Je ne peux pas lui révéler mes sentiments maintenant.
SYLVESTRE
Vous allez la rendre triste.
LE COMTE
Je ne cèderai pas à son caprice.
SYLVESTRE
Allez-y sans crainte ! Je suis de tout cœur avec vous.
LE COMTE, lui tend le téléphone
Non, je m’y refuse. Allez-y sans moi !
SYLVESTRE
Tout de même… je n’oserais pas…
LE COMTE, lui tend le téléphone avec insistance
Mais si, mais si, il faut tout oser dans la vie. J’ai pleine confiance en vous. Et puis, c’est sans doute la dernière fois qu’on se verra.
SYLVESTRE, le sert dans ses bras
Vous allez beaucoup me manquer Monsieur le Comte.
LE COMTE, dans les bras de Sylvestre
Je serai tellement malheureux quand vous quitterez mon château.
SYLVESTRE
Que vais-je devenir sans vous ?
LE COMTE, serré dans ses bras
Vous m’enverrez une carte postale ou bien un E.mail. (Il lui tend le téléphone et s’agenouille) Allez-y ! Je vous en conjure, parlez-lui en anglais à ma place ! Quant à moi, je lui réserve le meilleur pour « to night ! » Dites-lui tout ce qui vous passe par la tête… ne vous censurez pas… donnez le meilleur de vous-même… imaginez-vous à ma place… Ouvrez votre cœur… Lady Jane n’en sera que plus charmée…
SYLVESTRE, se saisit du téléphone
Lady Jane sera très touchée par toutes vos bonnes intentions, Monsieur le Comte. « Hello, my Colombe… je suis très heureux de vous parler au téléphone. Je vous attends toujours pour dîner.
LE COMTE, supplie Sylvestre à genou
Je vous en conjure, parlez-lui en anglais, please, please, please ! Sinon, j’annule votre rendez-vous avec la bête.
SYLVESTRE
Bien sûr que c’est moi !... je ne suis pas quelqu’un d’autre… Qui ? Que ? Quoi ? Vous voulez que je chante au téléphone… pas question !
LE COMTE, supplie Sylvestre à genou
Par pitié, Sylvestre, par pitié, exaucez son vœu ! Chantez, je vous prie !
SYLVESTRE
Mais non, mais non.
LE COMTE, implore Sylvestre à genou
Mais si, mais si. Profitez-en pour lui dire à quel point je l’aime !
SYLVESTRE, chante et danse
« I'm singing in the rain, just singing in the rain.
What a glorious feeling, I'm happy again.
I'm laughing at clouds so dark up above
The sun's in my heart and I'm ready for love.
Let the stormy clouds chase every one from the place.
Come on with the rain I've a smile on my face.
I walk down the lane with a happy refrain
Just singing, singing in the rain. »
Sylvestre prend la sortie en emportant le téléphone…
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
LE COMTE, ROBERTO
LE COMTE
I like your eyes, ma colombe ! I like your eyes, ma colombe !
ROBERTO
Bonjour Monsieur le Comte ! Tout se passe à merveille pour vous ?
LE COMTE
Voyez cela, Roberto, voyez comme je progresse très bien en anglais. Je retiens toutes les phrases que vous m’avez apprises ce matin. What a wonderful world !
ROBERTO, le salue avec son chapeau à la manière d’un mousquetaire
Bientôt, vous serez un homme comblé, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Je ne vous le fais pas dire, mon ami. I am very happy ! Ce soir, ma jolie colombe ne résistera pas à mon charme « so british »
ROBERTO, le salue avec son chapeau à la manière d’un mousquetaire
All right, Monsieur le Comte, all right !
LE COMTE, frappe légèrement sur l’épaule de Roberto à l’aide de sa canne
Poursuivez, Roberto, poursuivez… il faut que je maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare pendant le dîner. Please, please, please !
ROBERTO
Reprenons tout depuis le début si vous le voulez bien : you are beautiful, ma colombe.
LE COMTE, répète plusieurs fois la phrase l’air très enjoué
You are so beautiful, ma colombe… you are so beautiful, ma colombe… you are so beautiful, ma colombe… (Il frappe légèrement sur l’épaule de Roberto à l’aide de sa canne) Poursuivez, Roberto, poursuivez…
ROBERTO
You are the sunshine of my life, ma colombe.
LE COMTE, toujours très enjoué
You are the sunshine of my life, ma colombe… you are the sunshine of my life, ma colombe… (Il frappe légèrement l’épaule de Roberto avec sa canne) Poursuivez, poursuivez… nous y sommes presque…
ROBERTO
You are a little strawberry, ma colombe.
LE COMTE
You are a little strawberry, ma colombe.
ROBERTO
You are a nice bird, ma colombe.
LE COMTE
You are a nice bird, ma colombe…
LE COMTE, frappe sur le sol avec sa canne
Revenons à la question cruciale, je vous prie. Comment est-ce déjà ? Please, please, please ! Eclairez-moi ! (Il claque du doigt)
ROBERTO
Do you love me, do you want me, do you need me, ma colombe ?
LE COMTE
Do you love me, do you want me, do you need me, ma colombe ?
ROBERTO
Do you want to marry me, my little bird?
LE COMTE
Stop it now ! C’est parfait, parfait, parfait, very good ! La belle n’aura d’yeux que pour moi « to night ». Think you pour ce cours d’anglais. Good bye, Mister, good bye !
ROBERTO, le salue avec son chapeau à la manière d’un mousquetaire
Tout le plaisir est pour moi, Monsieur le Comte. See you…
LE COMTE
Un instant ! Une dernière petite phrase pour la route. Please, please, please ! J’ai tellement besoin d’encouragement ces temps-ci. Voulez-vous bien flatter mon être tout entier.
ROBERTO, le salue avec son chapeau à la manière d’un mousquetaire
You are the king of the world, Monsieur le Comte.
LE COMTE
I am the king of the world. So good ! So good !
ROBERTO, le salue avec son chapeau à la manière d’un mousquetaire
You feel good, Monsieur le Comte.
LE COMTE
I feel good ! So good ! So good !
ROBERTO
Lorsque Lady Jane vous entendra prononcer ces nombreuses phrases en anglais, je suis persuadé que celle-ci ne pourra résister à votre charme, Monsieur le Comte.
LE COMTE
En êtes-vous vraiment certain, Roberto ?
ROBERTO
Naturellement, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Serai-je en mesure de tenir convenablement une conversation en anglais pendant le dîner, Roberto ?
ROBERTO, le salue avec son grand chapeau
You’re simply the best, Monsieur le Comte.
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
LE COMTE, ROBERTO
LE COMTE
J’ai perdu suffisamment d’année comme cela, comprenez-vous. De nos jours, il faut impérativement se mettre à la page. L’anglais est une langue indispensable pour traiter en affaires, you know ?
ROBERTO
C’est bien pour cette raison que je vous donne des cours, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Votre niveau est excellent. A quand remonte vos premiers pas dans l’apprentissage de l’anglais ?
ROBERTO
C’était au collège, Monsieur le Comte… en sixième très exactement…
Le téléphone sonne.
LE COMTE
Alors comme cela, vous avez débuté l’anglais en sixième.
ROBERTO
Hélas, ce fut ma première et ma dernière année d’apprentissage… vous savez… mon anglais est tout ce qu’il y a de plus basique… rudimentaire…
Le téléphone sonne.
LE COMTE
Votre anglais est sensationnel. Il regorge de mots merveilleux qui vont
éblouir l’âme de ma belle colombe, sans parler du mien.
ROBERTO, secoue sa petite cloche en pendentif
Le téléphone sonne, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Qui ? Que ? Quoi ? Comment ça ?
ROBERTO, secoue sa petite cloche en pendentif
Je crois bien que Mademoiselle se languit de vous ?! Le moment de vérité approche…
LE COMTE, sort le téléphone de sa poche
I am the king of the world ! So good ! Vous pouvez quitter le château à présent, je n’ai plus besoin de vous. Adieu, Monsieur !
ROBERTO
C’est qu’il vous faudra encore plusieurs mois pour bien maîtriser cette langue...
LE COMTE
J’ai dit : adieu, Monsieur !
ROBERTO
Comment cela : adieu ? Mon cours d’anglais n’est pas terminé.
LE COMTE
Je suis parfaitement au point. Je saurai me débrouiller sans vous.
ROBERTO
Je pense que c’est un peu précipiter les choses.
LE COMTE
Adieu, Monsieur Roberto. Vous pouvez quitter le château. Je n’ai plus besoin de vous.
ROBERTO
Vous me mettez déjà à la porte ?
LE COMTE
A notre retour dans le Midi de la France, il était convenu que vous et vos compagnons séjourniez au château pendant deux jours, le temps pour moi de faire une remise à niveau en anglais, après quoi vous débarrassiez le plancher. Vous ne pensiez quand même pas vous installer chez moi jusqu’à la « saint glinglin ». (Le téléphone sonne toujours) Excusez-moi, j’ai un appel urgent. Good luck, Roberto. Que Dieu vous bénisse !
ROBERTO, le salue avec son chapeau à la manière d’un mousquetaire
Que les étoiles éclairent votre chemin ! (Il sort)
LE COMTE, répond au téléphone
« Christophe Rodolphe Charles Henri… Allo, oui, j’écoute ! Quelle surprise ! How are you, Lady Jane ?... ce n’est qu’une toute petite entrée en matière… c’est que j’ai considérablement progressé, croyez-moi… et ce n’est rien à coté de ce qui vous attend « to night »… évidemment que nous dînons toujours ensemble aux chandelles… c’est cela même, ma joli colombe… mais non, mais non, tout va bien, ne vous en faites pas… il y a juste que j’ai fort à faire depuis que mon château s’est posé au sol… une vie nouvelle m’attend… les affaires aussi… eh oui, encore et toujours les affaires… et puis, vous savez… ce soir-là, ce fut un tel soulagement pour moi que de reprendre le cour de mon ancienne existence… quoique les temps ont bien changé… nous sommes au 21ième siècle à présent… la technologie et les relations humaines sont différentes… tout à évolué si vite… mais enfin, il faut s’adapter à notre monde, n’est-ce pas… autrefois n’est plus qu’un vague souvenir pour moi… aujourd’hui, je suis le même chemin que Christophe Colombo : je pars en quête de l’avenir !… et c’est en votre compagnie que j’ai choisi de poursuivre ma quête du nouveau monde… quant à notre première rencontre, ce fut comme une révélation pour moi… nous en reparlerons pendant le dîner si vous le voulez bien… évidemment que nous serons en tête à tête… n’ayez crainte, mes trois compagnons d’infortune ne seront plus là pour nous déranger… je viens tout juste de les congédier… enfin, nous allons pouvoir savourer des instants de plaisir comme une tranche de vie irréelle… c’est cela même, le rendez-vous est pris pour ce soir… bye ! Bye ! See you later, ma colombe… (Puis il range son portable dans la poche de son peignoir)
Yes, i feel good ! So good ! So good !
Un nuage de fumée envahit les lieux ensuite…
FIN DE LA SCENE 12
FIN DU QUINZIEME EPISODE