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LES MERVEILLEUX VOYAGES DE ROBERTO-PART 1 
 
 
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EPIS 26. POUR LEUR PLUS GRAND BONHEUR

 
 
 
 
TITRE: Les Merveilleux voyages de Roberto et Miss Maryl 
 
 
Dans : 
 
« POUR LEUR PLUS GRAND BONHEUR ! » 
26-ième épisode 
 
ROBERTO (Sous les traits de Juliette) 
MISS MARYL  
LA COLOMBE 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS  
SYLVESTRE LE FACTEUR  
LA SEGNORITA ADRIANA 
L’AMIRAL BYRD 
BENOIT PICARDI 
(Aux commandes de « La Renaissance 2 », magnifique zeppelin en forme de château) 
 
 
Lieu : dans l’allée principale du jardin de Versailles 
Genre : Farce comique  
Auteur : Casali Emilien 
 
EPISODE 26 : « Pour leur plus grand bonheur (2009)) Page 6 
Première partie de la pièce du même titre « Pour leur plus grand bonheur » 
 
 
Les épisodes 26 à 38 (Tome 12) sont extraits de la série intégrale « Les Merveilleux Voyages de Roberto et Miss Maryl » comprenant 95 épisodes. 
S’agissant également de la « série 12 » qui regroupe 6 pièces de théâtre écrites entre 2009 et 2010 d’après la mini-série théâtrale « LES FABULEUX TRESORS DE ROBERTO » 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
Emilien CASALI  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
PROLOGUE 
 
DANIELA « BELLEPLUME », LA COPINE DE DANIELA, LA COLOMBE 
 
Un nuage de fumée se dissipe… l’action débute  
dans une cour d’école à Izvoru-Dulce en Roumanie pendant la récréation le 16 septembre de cette année-là… 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », surgit dans la cour de l’école en compagnie de sa copine 
Tu verras, ma soeur, cet automne, c’est moi qui vais gagner le Concours de dessins. (Elle chante et danse dans la cour) « J’aime, j’aime la vie ! J’aime, j’aime la vie ! Youpi ! »  
 
LA COPINE DE DANIELA, lui fait une petite tape sur l’épaule 
Tu sais quoi, Daniela,… moi aussi, j’ai écrit un poème.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
C’est bien. Et alors ? 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu penses que je peux participer au concours moi aussi ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Je ne sais pas… faut voir… ?!... Il faudrait poser la question à notre professeur de français. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu sais… mon poème est très beau. Je suis sûre que tous les élèves peuvent y participer. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Dans ce cas, pourquoi me poses-tu la question puisque tu en es si sûre ?  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Cela n’a pas l’air de te réjouir !? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ah bon. Pourquoi tu dis ça ?  
 
LA COPINE DE DANIELA 
J’ai compris, tu ne veux pas que je participe au concours de dessins. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ce n’est pas une obligation.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
C’est bien ce que je pensais,… tu ne veux pas. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Tout dépend si ton poème est joli ? Le mien est merveilleux ! Je suis certaine qu’il plaira au Jury des Compagnons Balladins.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Puisque tu le dis… 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Notre professeur l’a déjà déposé dans le livre d’or. Il a beaucoup plu à Roberto. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Qui est Roberto ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Comment, tu ne connais pas Roberto ?... tu n’as jamais entendu parler des Aventures Fantastiques de Roberto ? Il voyage toujours en compagnie de Miss Maryl et de Monsieur Sylvestre le facteur. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Je ne connais pas ces gens ? Que font-ils en ce moment ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Aux dernières nouvelles, j’ai appris qu’ils voyageaient dans le ciel de « Roumanywood » à bord d’un château volant à la recherche d’un trésor.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Mais c’est merveilleux ! Ils en ont de la chance ! 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », se parlant à elle-même 
J’espère qu’il viendra nous rendre visite à l’école. (Elle chante et danse) « J’aime, j’aime la vie ! Youpi ! » (Elle saute de joie) 
 
Soudain la colombe se pose dans la cour de l’école… 
 
LA COLOMBE, se pose dans la cour de l’école avec un panier sous le bras 
Et si c’était toi qui allais lui rendre visite, ma fille ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Hein ? Quoi ? Comment ça ? Qui a parlé ?  
 
LA COPINE DE DANIELA, lui fait un coup de coude 
Je crois bien que c’est l’hirondelle !? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Quelle hirondelle ? Tu as vu une hirondelle, ma belle ? 
 
LA COLOMBE, s’approche de la copine de Daniela en lui faisant une tape sur l’épaule avec une aile 
Tu m’as bien regardée, ma fille,… je ne suis pas une hirondelle, je suis une colombe. Tu devrais savoir que les hirondelles désertent la Roumanie en automne, elles vont voir ailleurs si j’y suis. Tu devrais savoir aussi que les hirondelles n’ont pas un aussi beau plumage que moi : (Elle chante, danse et bât des ailes)  
« Dès qu’ils aperçoivent mon beau plumage, 
Tous les enfants s’écrient « vive la paix ! »  
Et lorsque je m’envole dans les nuages,  
Je dis toujours aux enfants « soyez en paix ! » 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Dis-moi, « Daniela Belleplume »,… elles vont où exactement en automne ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Qui donc ? 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu sais… les hirondelles. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », chante et danse 
« L’automne, les hirondelles partent en vacances, 
Tandis que tous les enfants vont à l’école, 
Elles vont rejoindre les petits rossignoles, 
Dans les îles du pacifique de la dernières chance. »  
 
LA COPINE DE DANIELA 
C’est dommage qu’elles nous quittent si rapidement, j’aime bien les voir s’agiter dans les arbres.  
 
LA COLOMBE, chante en prenant la main de la copine de Daniela  
« Les hirondelles reviendront au printemps, 
Les pieds chargés de sable fin, 
Chapeaux de noix de cocotier,  
Avec des yeux d’un bleu océan. » 
 
DANIELA, chante en prenant la main de sa copine 
« Sur l’arbre fleuri, elles évoqueront le temps 
Où, des jours et nuits sans fins,  
Passé sur le mât d’un voilier, 
Elles cueillaient la vie en sifflant. »  
 
LA COPINE DE DANIELA, saute de joie 
Youpi !!!  
 
LA COLOMBE, entraîne Daniela par la main  
Excuse-moi, Daniela « Belleplume »,… mais je dois à tout prix te parler, j’ai un secret à te confier. Tu veux bien m’accorder cinq minutes, s’il te plait ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ok, ma jolie colombe. Je t’écoute. 
 
La sonnerie de l’école retentit.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
La sonnerie retentit, Daniela,… on doit reprendre notre cour de français.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Vassy sans moi, ma belle.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu ne veux pas que je reste avec toi ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Désolée, c’est « top secret ».  
 
LA COPINE DE DANIELA 
D’habitude, tu n’as aucun secret pour moi.  
 
LA COLOMBE, pousse la copine de Daniela avec ses ailes 
Tu veux bien nous laisser en tête à tête, ma belle.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Vassy, ma belle,… je te rejoindrai plus tard… c’est promis. 
 
LA COLOMBE, les bras croisés, tape du pied 
Quand tu seras prête, Daniela « Belleplume », fais-moi signe. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Notre professeur va s’inquiéter s’il ne te voit pas rentrer en classe. Quant à moi, je vais me faire disputer. 
 
LA COLOMBE, se languit sur place, les bras croisés, tape du pied 
Dépêche-toi, Daniela « Belleplume », dépêche-toi !!! Je suis très pressée, je dois faire un grand voyage… déjà que je suis en retard… il faut aussi que j’aille rejoindre Roberto qui vole à 10000 cieux sur la terre…  
 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Tu permets que je m’entretienne deux secondes avec ma copine, s’il te plait, merci.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Alors, je dis quoi à notre professeur si jamais il me pose des questions ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
J’arrive, j’arrive !!! Dis-lui que je suis en entretien avec la colombe qui doit me confier un secret… elle comprendra. Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. 
 
LA COLOMBE, tape du pied 
Je suis en retard ! Ohé, je suis en retard ! 
 
La copine de Daniela quitte les lieux…  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
A nous deux, jolie colombe ! Je t’écoute.  
 
LA COLOMBE, se parlant à elle-même 
Décidément, ta copine et toi, vous êtes de sacrées pipelettes. Ouf ! J’ai bien cru que ça ne s’arrêterait jamais.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Je t’écoute, ma jolie colombe. Quel est ce secret ? 
 
LA COLOMBE 
A vrai dire, c’est toi qui as préparé quelque chose en secret.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Mais non, mais non, je n’ai rien préparé du tout.  
 
LA COLOMBE 
Mais si, mais si,… et même que tu l’as caché dans la poche de ta veste rose.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Je n’ai rien caché dans ma veste rose. Cesse de dire des bêtises, jolie colombe. 
 
LA COLOMBE 
Allez, allez, sois gentil, montre-le moi !  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Que je te montre quoi ?… puisqu’il n’y a rien du tout dans ma poche… en dehors de ma plume de mouette. 
 
 
LA COLOMBE 
J’en étais sûre ! J’en étais sûre ! Tu as écris un poème à l’aide de ta plume magique ! J’en étais sûre !  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas vrai !  
 
LA COLOMBE, sort une baguette magique de dessous ses ailes 
C’est génial ! C’est génial ! Bientôt, tout le monde va découvrir ton poème. Allez ! Allez ! Ce n’est pas le moment de te « dégonfler », petite ! Quand on est au bal, il faut danser ! Tu veux participer au concours de poésie, oui ou non ?... dans ce cas, dépêche-toi... je suis pressée, te dis-je ? D’autant plus que le tien sera le premier d’une longue série de poèmes à venir… 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
Qui t’a parlé de mon poème ?  
 
LA COLOMBE, fait apparaître un panier en osier à l’aide de sa baguette magique 
C’est mon petit doigt qui me l’a dit. (Elle saute de joie tout en battant des ailes) Youpi !!! Youpi !!! Que la vie est belle ! Youpi ! Youpi !!!  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
C’est pourquoi faire ce panier ?  
 
LA COLOMBE 
C’est pour faire parler les curieux. A ton avis ?...  
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
Ça y est, j’y suis ! Le panier sert à recueillir les poèmes des élèves.  
 
LA COLOMBE 
Nous y voilà ! Comment as-tu devinée ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
Ce n’est pas la première fois que tu voyages dans le ciel avec ton panier. Il paraît même que des enfants ont voyagé sur ton dos dans le passé.  
 
LA COLOMBE 
Ah ! Je vois que tu es au courant de toute l’affaire, ma fille. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », sort un poème de sa poche 
Justement, voici mon poème. (Elle dépose le poème dans le panier) Je savais que tu viendrais le chercher tôt ou tard.  
 
LA COLOMBE 
Je vois que Mademoiselle Daniela « Belleplume » a retrouvé sa confiance. C’est très bien. Tu iras loin, ma fille… tu iras très loin…  
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Justement,… qu’est-ce qu’on attend pour partir ? 
 
LA COLOMBE 
Où veux-tu aller ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ce n’est pas toi qui parlais d’aller rejoindre Roberto.  
 
LA COLOMBE 
Décidément, on ne peut rien te cacher, Daniela « Belleplume ».  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Moi aussi, je souhaiterais faire partie de l’aventure.  
 
LA COLOMBE, se saisit du panier 
Très bien, ma fille, je t’emporte avec moi. Allez, grimpe sur mon dos,… on va bientôt décoller. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », grimpe sur le dos de la colombe 
Dans quelle direction allons-nous ?  
 
LA COLOMBE 
Nous allons nous rendre à Hungu. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
Où ça ?  
 
LA COLOMBE 
La « Renaissance 2 » est justement sur le point de survoler le village.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
Tu crois vraiment que Roberto sera dans le château volant ? 
 
LA COLOMBE 
Naturellement qu’il y sera ! Tout le monde y sera !  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
J’ai hâte qu’il me raconte des histoires !  
 
LA COLOMBE 
As-tu déjà entendue parler du « Secret de l’olivier », ma fille ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
C’est quoi le Secret de l’olivier, ma jolie colombe ? 
 
 
LA COLOMBE 
Tu le sauras bientôt, ma fille.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
Bon, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?  
 
LA COLOMBE 
Let’s go ! Avec un peu de chance, nous y serons avant la fin de la nuit.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe, récite son poème 
La vie est une chance, saisis-la. 
La vie est beauté, admire-la. 
La vie est béatitude, savoure-la. 
La vie est un rêve, fais-en une réalité. 
La vie est un défi, fais-lui face. 
La vie est un devoir, accomplis-le. 
La vie est un jeu, joue-le. 
La vie est précieuse, prends-en soin. 
La vie est une richesse, conserve-la. 
La vie est amour, jouis-en. 
La vie est un mystère, perce-le. 
La vie est promesse, remplis-la. 
La vie est tristesse, surmonte-la. 
La vie est un hymne, chante-le. 
La vie est un combat, accepte-le. 
La vie est une tragédie, prends-là à bras le corps. 
La vie est une aventure, ose-la. 
La vie est bonheur, mérite-le. 
La vie est la vie, défends-la.  
Daniela Stanescu (Poème de Mère Teresa), clasa aVII-a Scoala Izvoru-Dulce, Merei - professeur Ionescu Daniela (Roumanie) (9.09.2009) 
 
Un nuage envahit les lieux… 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
Le nuage se dissipe… 
 
De nos jours… en octobre… l’action débute à Santiago Del Estero en Argentine…  
 
SYLVESTRE, un ordinateur portable sous le bras, se tient devant la porte de la Señorita Adriana qui ne répond pas 
« Bonjour ma petite dame ! (Il s’adresse à la Señorita Adriana avec l’accent du midi de la France) Comment allez-vous ? La Señorita Adriana est-elle prête pour effectuer un grand voyage avec Roberto et ses amis de longues dates ?... Préparez-vous, ma petite dame, nous allons bientôt décoller pour une aventure merveilleuse, comprendo ? (Un temps) Mademoiselle se fait désirer, c’est bien cela ? »  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Je ne peux pas partir, je dois rester avec les élèves de la banda del sol qui ont besoin de moi.  
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Pour quelques jours seulement… je vous promets qu’ils ne s’apercevront de rien. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
N’insistez pas, Monsieur… 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte, retire sa casquette jaune et la salue à la façon d’un mousquetaire 
Permettez-moi de me présenter, ma jolie : je suis Sylvestre, un grand ami de Roberto. Nous avons « chatté » ensemble l’hiver dernier sur internet. Comme prévu, je suis venu en Argentine tout spécialement pour vous rencontrer. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Vous êtes un plaisantin, Monsieur Sylvestre, je ne vous crois pas. 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Je vous jure que c’est la vérité !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
C'est vraiment vous, Mister postman ? 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
C’est bien moi, ma petite dame ! Ouvrez-moi la porte !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Le « Mot de passe », s’il vous plait ! 
 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Quel mot de passe ?  
 
PEQUEÑO, (e bébé), surgit à ce moment-là avec un panier rempli de poèmes 
Tu perds ton temps, mon petit monsieur,… ma tata ne t’ouvrira pas la porte. 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Qui va là ? Qui es-tu, petit ?  
 
PEQUEÑO, le panier de poèmes sous le bras 
Comment ça, qui je suis ? Je suis… je suis… (Il danse et chante) je suis le plus beau de tous les « Pequeño », pardi !  
 
SYLVESTRE 
Ça par exemple ! Ne me dis pas que c’est toi « Pequeño » le petit bébé qui faisait du trampoline dans le ventre de la baleine au printemps dernier. On m’a beaucoup parlé de toi, en effet.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Délivre-moi de cet inconnu, Pequeño, je t’en supplie !  
 
SYLVESTRE 
Mais qu’est-ce qu’elle nous chante là ? Je ne suis pas un inconnu, je suis Sylvestre le facteur,… je suis venu de France rien que pour elle. 
 
PEQUEÑO 
Passe ton chemin, mon petit monsieur !… tu vois bien que Tata Adriana ne s’intéresse pas à toi, elle a la tête ailleurs. (Il lui montre son panier) Regarde, petit monsieur, tu as vu mes poèmes ?  
 
SYLVESTRE 
C’est pour qui tous ses poèmes ? Je peux les lire ?  
 
PEQUEÑO, le panier à la main 
Pas touche ! Ils sont destinés à Roberto… pour le concours de poésie. C’est moi qui a été chargé de les collecter auprès des élèves de la Banda del sol en l’absence de tata Adrian qui était en vacances pendant ce temps-là… d’ailleurs, elle est toujours en vacances,… tu sais quoi, mon petit monsieur ?... Tata Adriana ne m’emmène jamais avec elle en vacances. J’aimerais bien partir avec elle.  
 
SYLVESTRE 
Bénis sois-tu, Pequeño ! Tu portes en toi « les couleurs de la chance » ! Tu vas sûrement pouvoir m’aider. J’ai quelque chose d’important à te demander. 
 
PEQUEÑO, le panier à la main 
Demande toujours… on verra bien !? 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Allez-vous en, Monsieur Sylvestre ! Laissez mon « Pequeño » tranquille ! Vous voyez bien qu’il est sans défense.  
 
 
PEQUEÑO, saute sur Sylvestre pour lui administrer un coup de poing 
Ne t’en fais pas pour moi, Tata, je vais lui régler son compte à ton facteur ! Je suis le plus fort de tous les « Pequeño » !!! 
 
SYLVESTRE, soulève le bébé dans ses bras 
Mais qu’est-ce que tu fais, mon « bébé » ? Peuchère ! Mais tu es fou ou quoi ?... je n’ai pas l’intention de te faire de mal, voyons… je veux juste t’emmener en voyage. Mon petit doigt me dit que tu aimes les voyages.  
 
PEQUEÑO, dans les bras de Sylvestre 
C’est vrai, tu veux m’emmener en voyage avec toi ?  
 
SYLVESTRE, le bébé dans ses bras 
A une condition : que tu me donnes le « mot de passe ».  
 
PEQUEÑO, dans les bras de Sylvestre 
Tu ne connais pas le mot de passe, facteur ? Et pourtant, tu devrais le connaître. Depuis le temps que tu « chattes » avec ma Tata… 
 
SYLVESTRE, repose le bé à terre 
Abrège, petit, abrège,… je suis pressé. 
 
PEQUEÑO 
Tu sais, mon petit monsieur,… j’étais à coté de l’ordinateur de tata Adriana cet hiver… je sais tout sur ta relation avec elle… j’ai tout entendu… 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Ne lui dis rien « Pequeño »,… ne lui dis rien !!! 
 
PEQUEÑO 
Le pauvre petit monsieur ! Si tu voyais la tête qu’il fait, tata Adriana… 
 
SYLVESTRE 
C’est quoi le mot de passe, mon bébé ? Tu veux voyager avec moi, oui ou non ? 
 
PEQUEÑO 
A ton avis, mon petit monsieur,… elle tapait quel mot sur son clavier ma tata l’hiver dernier ? Tu ne t’en souviens plus ? 
 
SYLVESTRE 
Un instant, mon bébé… je réfléchis… 
 
PEQUEÑO 
Elle a adressé le mot de passe à tout le monde. 
 
SYLVESTRE 
J’ai trouvé ! J’ai trouvé ! Youpi ! C’est « gros bisou » !!!  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Ce n’était pas trop tôt, mon cher Sylvestre… cela fait trois mois que je vous attendais…  
Soudain, la porte s’ouvre…  
 
Un nuage de fumée envahit les lieux… 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
-------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
Pendant ce temps-là… le nuage de fumée se dissipe… 
A présent, l’action se déroule à bord de « la Renaissance 2 », un zeppelin en forme de château qui vole au-dessus de la Roumanie. Nous sommes dans le salon principal. Roberto dort sur un fauteuil. Une musique d’ambiance envahit l’atmosphère… la grande cheminée est allumée…  
 
En début de matinée…  
 
La cheminée s’éteint brusquement…  
 
MISS MARYL, sort de la cheminée, une canne à la main, suivie du Comte 
Cours après-moi que je t’attrape, Majesté !  
 
LE COMTE, sort de la cheminée, vêtu d’un smoking blanc 
J’en ai assez de courir après vous, Miss Maryl,… rendez-moi ma canne.  
 
Miss Maryl et le Comte tourne autour du fauteuil sur lequel est allongé Roberto… 
 
MISS MARYL, tourne autour du fauteuil, poursuivi par le Comte 
Il va falloir venir le chercher. 
 
LE COMTE, s’arrête 
La plaisanterie a assez duré. J’arrête tout. 
 
MISS MARYL, la canne à la main 
Que c’est dommage ! Juste au moment où vous vous apprêtiez à « grogner ».  
 
LE COMTE 
Au risque de vous décevoir, ma chère,... j’ai décidé de ne plus jamais « grogner ».  
 
MISS MARYL, la canne à la main 
Je n’en crois pas mes oreilles. Vous voulez bien répéter. 
 
LE COMTE 
Eh bien oui, que voulez-vous… depuis quelques temps, j’aborde la vie du bon côté le sourire aux lèvres. Et qu’importe si le ciel me tombe sur la tête, je resterai zen,… « On ne peut plus zen »… you know ? 
 
MISS MARYL 
Votre publique va être vraiment déçu d’entendre cela, lui qui est habitué à vous voir « grogner » à longueur de journée.  
 
 
LE COMTE, lui subtilise la canne  
N’en déplaise à mon publique, celui-ci devra s’habituer à me voir « joyeux » !  
MISS MARYL 
Jusqu’à la prochaine fois.  
 
LE COMTE 
Il n’y aura plus de prochaine fois. Ma décision est prise et bien prise. Je serai aussi zen qu’un moine tibétain « pour leur plus grand bonheur ! » 
 
MISS MARYL, lui subtilise la canne 
De qui parlez-vous ? 
 
LE COMTE 
Mon petit doigt ne m’autorise pas à le dire. 
 
MISS MARYL 
De toute façon, je ne vous crois pas. Je vous connais comme si je vous avais pondu. A la première contrariété, « vous prendrez la mouche ». 
 
LE COMTE, lui subtilise la canne 
Il y a bien longtemps que je ne chasse plus les mouches. Au risque de vous  
décevoir,… mon public compte sur moi pour lui enseigner un peu de sagesse…  
 
MISS MARYL 
Décidément, j’aurai tout entendu. 
 
LE COMTE 
Je vous avouerai que moi non plus je n’en crois pas mes oreilles. Je vais vous surprendre, Miss Maryl.  
 
MISS MARYL 
J’ignore qui est votre publique, mais celui-ci ne risquent pas d’être déçu du voyage. 
 
LE COMTE 
Qui ? Que ? Quoi ? De qui parlez-vous ? 
 
MISS MARYL 
Je vous le demande ? 
 
LE COMTE 
Eh bien, des tous petits, petits, petits… c’est bien pour cela que je me suis mis sur mon trente et un. Je tiens à ce qu’ils découvrent l’être sensible qui se cache derrière Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais.  
 
 
MISS MARYL 
A propos, comment se fait-il qu’on ne vous voit plus en peignoir ?…  
LE COMTE 
Il est au pressing.  
 
MISS MARYL 
Vous avez vraiment mis votre peignoir en vente aux enchères ? 
 
LE COMTE 
N’insistez pas. C’est déjà suffisamment étalé comme ça dans les magazines « people ».  
 
MISS MARYL 
Que c’est triste !  
 
LE COMTE 
Je ne l’ai pas vraiment mis aux enchères,… enfin… disons que j’ai échangé mon peignoir contre ce smoking blanc. Mon nouveau style correspond plus à ma personnalité d’aujourd’hui. Devinez à qui appartenait ce smoking ?  
 
MISS MARYL 
La presse people hésite entre James Bond et le capitaine de la croisière s’amuse.  
 
LE COMTE 
Ni l’un ni l’autre. J’ai échangé le peignoir du « King » contre le smoking de Tom Jones. Je veux être visible aux yeux de mon publique dans mes futures aventures. Il est vrai que l’on fait un peu trop la part belle à Roberto. 
 
MISS MARYL 
Vêtu de la sorte, c’est plutôt la croisière s’amuse qui vous pend au nez. J’entends déjà les petits, petits, petits, rire aux éclats. 
 
LE COMTE, s’agite dans tous les sens avec sa canne 
Vous n’y ferez rien, ma chère,… Et puis, entre nous, maintenant que Sylvestre a quitté définitivement mon château, je peux vivre en paix. Je suis le plus heureux des hommes. A moi la belle vie !  
 
MISS MARYL 
Monsieur Sylvestre n’est pas parti pour toujours. Tôt ou tard, il réapparaîtra à nouveau dans votre vie, et c’est là que ça va se gâter.  
 
LE COMTE 
Pour le moment, notre facteur régional coule des jours tranquilles en Argentine… dans la cordillère des Andes, je crois bien ?!... Bon débarras !  
 
MISS MARYL 
C’est drôle, je pensais qu’il se trouvait dans la pampa. 
 
LE COMTE 
Peu importe où il est ! Il est entre de bonnes mains. Ne vous en faites pas pour Sylvestre. Aux dernières nouvelles, il se baladait à dos de lama. Je lui souhaite tout le bonheur du monde. 
 
ROBERTO, sursaute en poussant un cri pousse un cri  
Le berger de Toscane est en danger ! A l’aide !  
 
FIN DE LA SCENE 2  
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
LE COMTE, à lui-même 
Je crois bien que notre compagnon se réveille.  
 
MISS MARYL 
Quelque chose ne va pas, Roberto ? Un mauvais rêve ? 
 
ROBERTO, ouvre les yeux 
Plutôt cauchemardesque ! (Il regarde autour de lui) Tiens, tiens,… mais où sommes-nous, Miss Maryl ?  
 
LE COMTE 
Dans mon château volant qui vole au-dessus de « Roumanywood » par temps nuageux. 
 
ROBERTO, se lève 
Dites-moi que je rêve ! Je vous croyais à Versailles, Monsieur le comte.  
 
LE COMTE, fait tourner sa canne dans les mains 
C’est de l’histoire ancienne ! (Il fait plusieurs tours sur lui-même) Comment trouvez-vous mon smoking « on ne peut plus zen », Roberto ? Ai-je l’air d’un saint à présent ?  
 
ROBERTO 
Vous partez en croisière, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE, fait tourner sa canne dans les mains 
Oui, en quelque sorte. Je m’apprête à faire un numéro de haute voltige aux quatre coins du monde. 
ROBERTO 
Bon voyage, Monsieur le Comte ! (Il s’approche de la fenêtre) Vous parliez d’un château volant… (Puis il sursaute) Dieu du ciel ! Comment se fait-il que les nuages soient si bas ? Quelque chose m’échappe… quelque chose m’échappe… 
 
LE COMTE 
Mon château de la via doré a levé l’ancre récemment. Un bol d’air nous fera le plus grand bien en altitude, qu’en dites-vous ? 
 
ROBERTO 
Aurai-je manqué quelque chose, les amis ?  
 
MISS MARYL 
Bienvenue à bord de la « Renaissance 2 », Roberto ! En ce moment, nous survolons Roumanywood. 
 
LE COMTE 
Nous venons de franchir la chaîne des Carpates.  
 
ROBERTO 
Je commence à avoir le vertige.  
 
LE COMTE, lui frappe légèrement sur l’épaule 
Belle vue, n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, Roberto,… je m’occupe de tout. Désormais, c’est moi qui tiendrais les commandes en main. Mon publique en rêvait, alors me voici « pour leur plus grand bonheur ! »  
 
ROBERTO 
Quelque chose m’échappe !?… Que s’est-il passé ? Que faisons-nous dans votre château, Christophe Rodolphe « et j’en passe » ? C’est curieux tout de même… cette nuit-là, je me rappelle m’être endormi dans un hamac… non loin des allées de Versailles… juste après la « Garden party »… vous confirmez, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL 
Vous feriez bien de vous réveiller, Roberto… la « Garden Party » remonte à l’été dernier. Cela fait plus de trois mois que nous sommes rentrés au pays... c’est l’automne à présent.  
 
LE COMTE 
Et depuis trois mois, vous logez au frais de sa Majesté.  
 
ROBERTO 
Trois mois… au frais de sa Majesté… quelque chose m’échappe vraiment !? On ne me dit pas tout !? 
 
LE COMTE  
Mon dieu que le temps passe vite ! Vous ne trouvez pas, Roberto ? (Il lui frappe légèrement sur l’épaule avec sa canne) Allez ! Allez ! Réveillez-vous, Roberto, l’aventure continue « par-delà et là pour ! »  
 
ROBERTO 
Que s’est-il passé pendant trois mois ? Je ne me rappelle plus de rien !? Quelqu’un peut-il me donner une explication ?  
 
LE COMTE 
Sachez que j’ai enfin décidé d’exprimer mes sentiments haut et fort. Mon publique doit savoir la vérité et rien que la vérité. Et nous verrons bien, mon cher Roberto, lequel de nous deux aura plus d’esprit que l’autre. La compétition a commencé. Notre cher et tendre publique va pouvoir dès lors se faire une idée sur chacun de nous, n’est-ce pas.  
 
ROBERTO 
Vous me proposez une compétition, c’est donc cela, Majesté ?  
 
MISS MARYL 
Nous nous égarons du sujet, messieurs. Eh bien, voilà, Roberto,… vous vous êtes endormi sur le fauteuil en lisant « la belle au bois dormant ».  
 
ROBERTO 
Et je suppose que vous m’avez nourri à la sonde pendant tout ce temps.  
 
LE COMTE, se parlant à lui-même tout en dansant sur place  
Au frais de sa Majesté. 
 
ROBERTO 
Avouez que tout ceci n’est pas très sérieux.  
 
MISS MARYL 
Disons que vous étiez particulièrement fatigué à votre retour de Versailles… avec toute l’énergie que vous aviez dépensée… votre numéro de l’été a fait sensation auprès de votre fan club qui s’arrachait votre chemise. Un véritable succès ! 
 
ROBERTO, s’approche de la fenêtre et contemple les nuages 
Mon numéro de l’été ?  
 
LE COMTE 
Le numéro de « la belle au bois dormant. » J’en ai donc profité pour me préparer pour la compétition.  
 
MISS MARYL 
Votre succès en dérangeait certain.  
 
ROBERTO 
Je n’ai pas d’ennemis pourtant.  
 
MISS MARYL 
En réalité, je soupçonne un individu peu scrupuleux d’avoir agi en toute discrétion pendant la fiesta à l’aide d’un « eupho-Paralysateur. » 
 
ROBERTO 
Qui ? Que ? Quoi ? 
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
Je commence, Roberto : « Les enfants sont l'avenir de l'humanité et par conséquent, leur administrer les meilleurs soins et de bonnes valeurs, feront en sorte qu'ils en feront eux même bon usage avec les générations futurs. »  
 
MISS MARYL 
L’eupho-Paralysateur possède deux fonctions : en pressant une fois, on euphorise le sujet et lorsque l'on presse deux fois, on paralyse le sujet. En général, son effet agit temporairement, mais cette fois-là, il a agi pendant trois mois.  
 
ROBERTO 
Qui a commis ce crime ? Vous connaissez son nom ? 
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Le rôle des adultes est de leur communiquer la douceur de vivre, le bonheur d'être ensemble, la joie de demeurer libre, le sens de la vie, l'envie d'agir, le respect des autres, leur donner de l'amour,... » 
 
MISS MARYL 
Sans doute quelqu’un qui cherche à vous voler la vedette ? Tôt ou tard, je lui mettrai la main au collet.  
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Plus tard, ils communiqueront cette foi inébranlable que vous leur transmettez à l’humanité (et quel que soit votre religion ou votre appartenance culturelle ou sociale) laquelle anéantira les frontières de la différence. » 
 
ROBERTO 
Quoiqu’il en soit, je ne lui en veux pas,… puisque grâce à lui j’ai fait un très beau et très long rêve…  
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Ma Maison, c'est le monde et mon jardin, c'est la terre (tous les hommes sont frères disait-il !) » 
 
MISS MARYL 
Les rêves ont parfois du vrai. Vous voulez bien nous le raconter. 
 
ROBERTO 
C’est encore trop tôt pour le raconter… plus tard, Miss Maryl,… pour le moment, j’aimerais savoir ce que nous faisons à bord de la « Renaissance 2 » ?  
 
LE COMTE, danse tout en faisant tourner sa canne 
Je vous dois une fière chandelle, Roberto. Durant votre sommeil, j’ai pu reprendre le contrôle de mon histoire. Aujourd’hui, mon fan club comprend plus de membres que vous. « Qui va à la chasse perd sa place ! » 
 
MISS MARYL 
Quelque chose me dit que vous n’êtes pas étranger à l’eupho-Paralysateur, Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE 
C’est une accusation ?  
 
MISS MARYL 
Je vous signale que c’est vous qui avez confisqué l’eupho-Paralysateur à Monsieur Sylvestre, ce soir-là.  
 
LE COMTE 
Qui ça ?  
 
MISS MARYL 
C’est cela, moquez-vous de moi. 
 
ROBERTO 
Du calme, les amis, du calme ! Je vous écoute, Monsieur le Comte. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? 
 
LE COMTE 
Je n’y suis pour rien dans cette histoire. N’insistez pas.  
 
ROBERTO 
Répondez-moi !  
 
LE COMTE 
Je vous signale que j’ai déjà commencé, Roberto ! Saurez-vous relever le défi ? Et nous verrons alors lequel de nous deux enchante le plus le publique !  
 
ROBERTO 
Je refuse le duel, Monsieur le Comte. J’ai d’autres chats à fouetter ces temps-ci,… à commencer par une question qui me taraude : êtes-vous responsable du syndrome de « La belle au bois dormant » ? Et si oui, pourquoi avez-vous agi de la sorte ? Dans quel but ? 
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Il suffit de très peu de choses pour être heureux dans ce monde et rendre heureux quiconque, l'argent n'achète pas tout, elle n'achète sûrement pas la paix et le respect d'autrui. » (Il frappe sur le sol avec sa canne)  
 
Soudain la lumière s’éteint… 
 
Le comte frappe les trois coups du théâtre avec sa canne… des étoiles brillantes tombent en poussière sur Roberto qui est à présent habillé de lumière…  
 
ROBERTO, retire son chapeau et salue le publique à la manière d’un mousquetaire 
« Le seul fléau que je connaisse qui limite les échanges amicaux et harmonieux entre les individus qui peuplent un pays ou la planète sont l'égoïsme et l'arrogance de se croire au-dessus de tout et de penser aussi que les autres humains sont différents de nous alors que le sang qui coulent dans les veines de chacun est identique. Nous buvons tous de l'eau. L'eau, c'est la vie. La vie des autres doit nous préoccuper. »  
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Et si les autres vont bien, ce sont des sourires gagnés en plus et des joies communes partagées. » 
 
ROBERTO, lance son chapeau en l’air 
« Jusqu'où pourrait-on aller tout seul ? On aura toujours besoin des autres. La vie, c'est les autres et pas seulement moi tout seul. L'égoïsme est une tare qu'il faut chasser hors de soi. L'égoïste t'écarte des autres. Agir ensemble pour le bien de tous. » 
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Le bonheur est simple comme bonjour, il se manifeste en soi dès lors qu'on s'ouvre positivement vers les autres. » 
 
ROBERTO, lance son chapeau en l’air 
« Le contraire rend malheureux et nuit à la santé. Mes paroles sont simples, je ne suis qu'un être humain sur terre, j'ai simplement pris conscience qu'il fallait savoir tendre la main aux autres si l'on voulait obtenir un peu de bonheur. Je le cultive au quotidien. » 
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Ma vie est plus joyeuse. Mon compte en banque n'est pas plus riche mais ma vie est plus équilibrée. De l'argent, certes il en faut, mais tout ne s'achète pas. » 
 
ROBERTO, lance son chapeau en l’air 
« Je n'ai qu'une vie sur terre. Penser que je vais rester éternellement vivant, ce sont là des propos de marchands. Mieux vaut une courte vie saine et sereine de notre vivant plutôt que les déboires mentaux d'illusions éternelles qui ne dure jamais longtemps et qui paralyse le beau et le vrai de chaque instant ! »  
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Maintenant, je prends le temps de vivre en silence. Le meilleur est dans chaque instant. »  
 
Miss Maryl frappe dans ses mains, la lumière s’allume… 
 
ROBERTO 
Ah oui ! Où en étions-nous déjà ? Vous me cachez quelque chose, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE, lui sourit 
Rien que vous ne sachiez déjà ! Soyons zen, voilà tout. Au revoir… (Il sort en chantant et dansant) « Je suis on ne peut plus zen…. on ne peut plus zen… dans mon smoking tout blanc, dans mon smoking tout blanc ! Je vis, j’aime et j’existe ! » 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
ROBERTO 
Je peux savoir ce qui s’est passé durant mon sommeil, Miss Maryl ? Je ne reconnais plus Monsieur le Comte. 
 
MISS MARYL 
« Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! » (Puis elle se parle à elle-même) Je finirai bien par découvrir la vérité. 
 
ROBERTO 
C’est tout de même incroyable de se retrouver à bord du zeppelin, Miss Maryl ! Et moi qui pensais que l’aventure en ballon s’était définitivement achevée dans le midi de la France. 
 
L’AMIRAL BYRD, surgit  
Il faut mettre cela à l’initiative de Benoît Picardi, Roberto,… ce dernier s’ennuyait dans le midi de la France. Nous voilà de retour ! C’est merveilleux, n’est-ce pas ?  
 
ROBERTO  
Amiral Byrd ! 
 
L’AMIRAL BYRD 
Etes-vous prêt pour vivre de merveilleuses aventures aux quatre coins du monde, Monsieur l’aventurier ?  
 
MISS MARYL 
Comment va la terre, Amiral ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
La terre pourrait se porter mieux si les hommes la chérissaient un peu mieux. Il appartient à chacun d’ente nous de la rendre propre. Ravi de vous retrouver, mes amis !  
 
ROBERTO 
Vous allez peut-être m’éclairer, Amiral Byrd… beaucoup de choses m’échappent depuis quelques temps…  
 
AMIRAL BYRD 
En effet, il était grand temps de vous réveiller, Roberto. Le Midi de la France, c’est très bien,… mais au bout de quelques temps,… le mal du pays ressurgit… le besoin d’aller à la rencontre des civilisations d’hier et d’aujourd’hui se fait à nouveau ressentir… 
 
 
ROBERTO 
Mon pays, c’est la vie ! Ma maison, c’est le monde ! Mon jardin c’est la terre !  
 
BENOÎT PICARDI, surgit en applaudissant 
Autrement dit : « tous les hommes sont frères ! » ! Je pense que la « Renaissance 2 » sera l’un des nombreux véhicules appropriés pour nous conduire au-delà des frontières.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Rendez-vous compte, les amis, le château de Monsieur le Comte vole à nouveau ! Youpi !!! C’est magique !  
 
ROBERTO 
J’ai cru voir le commandant benoît !?  
 
BENOÎT PICARDI 
Figurez-vous que Monsieur le Comte a fait appel à mes services pour la bonne cause. Bonjour tout le monde ! Je vois que Roberto a enfin recouvert ses esprits. Il était temps ! L’été fut très long sans vous. 
 
ROBERTO 
Merci au prince charmant d’avoir sorti la belle au bois dormant d’un long sommeil.  
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
BENOÎT PICARDI 
Quelle joie de vous retrouver, mes amis,… grâce à l’initiative de Monsieur le Comte qui s’ennuyait dans le midi de la France. 
 
MISS MARYL, se parlant à elle-même 
C’est surtout son fan club qui lui manquait.  
 
ROBERTO 
Je croyais que c’était Benoît qui s’ennuyait !? 
 
MISS MARYL, se parlant à elle-même 
La fin justifie les moyens. Sa Majesté a eu recours à l’eupho-paralysateur pour en venir à bout de la belle au bois dormant. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Nous connaissons tous Christophe Rodolphe David Miguel « et j’en passe » : souvent en contradiction avec lui-même. Monsieur le Comte rentrait de Versailles fatigué par une « Garden Party » qui n’en finissait plus. L’été se passait tranquillement sur les hauteurs de Maison-du-Bois Doré. Le village est pratiquement endormi en cette saison. Dans les allées de son château, notre châtelain se reposait tranquillement à l’ombre d’un pin parasol. Pendant ce temps-là, Benoît et moi gouttions aux joies de l’été au bord des vignobles de la via Doré, plus exactement à l’auberge de la Licorne. Au menu : dégustation de « Champinelle » à volonté accompagné d’olives aux anchois. La saison était très chaude. Le chant des cigales accompagnait notre « farniente » qui prenait une allure d’éternité. Certains soirs, accoudés au bar, Benoît et moi nous remémorions nos merveilleux voyages en ballon « par-delà et là pour ».  
 
BENOÎT PICARDI 
« Ah, qu’il est bon de se rappeler le bon temps ! » 
 
L’AMIRAL BYRD 
Pas trop quand même ! Certains souvenirs peuvent rouvrir des blessures.  
 
BENOÎT PICARDI 
C’est le cas de le dire : « L’aventure à bord de « La Renaissance 2 » me manquait. A l’idée de ne plus pouvoir voler dans les airs « me filait le bourdon ». Voilà plus de 8 mois que nous étions bloqués… pour ainsi dire… dans le sud de la France,… sans avoir la possibilité de reprendre notre course au gré du vent. S’en était trop ! Mon zeppelin me manquait terriblement, j’étais perdu sans lui. Je ne savais plus quoi faire de ma vie. J’étais comme un ouvrier au chômage technique à qui l’on venait de retirer son outil de travail qui le faisait vivre. Peu à peu, je m’enfonçais dans la dépression.  
 
 
L’AMIRAL BYRD 
Courant août, Monsieur le Comte surgit à l’auberge de la Licorne très agité. Quelque chose n’allait pas bien chez lui, il était très anxieux. Il prit place à nos  
Côtés et s’ensuivit une beuverie que je ne suis pas prêt d’oublier. 
 
BENOÎT PICARDI 
Plus Monsieur le Comte buvait et plus il était mélancolique. Il regrettait le bon vieux temps où il se balançait dans le ciel comme une tranche de vie irréelle. Il n’arrêtait pas de grogner et de vociférer contre le monde entier. Il en voulait à la terre entière. Depuis son retour de Versailles, plus rien n’allait dans sa vie, ce dernier avait l’impression de s’encroûter au pays. Il buvait, râlait, hurlait… s’excitait dans tous les sens… il renversait les verres, les tables, les tabourets. Il perdait la tête.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur le Comte était déchaîné. Il fallait sans cesse le raisonner, le calmer, le dorloter, le cajoler… mais rien n’y faisait… il était malheureux.  
 
BENOÎT PICARDI 
Puis vint la fermeture de l’établissement. L’aubergiste nous chassa illico.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur le Comte était épuisé, il ne tenait plus debout. Alors, nous décidâmes de le raccompagner au château. Le trajet fut pénible… nous avons mis deux heures pour parcourir les six cent mètres qui séparent l’auberge du château. Je  
passe les détails…  
 
L’AMIRAL BYRD 
Arrivés enfin aux châteaux, Monsieur le Comte nous offrit un dernier verre au coin d'une cheminée abandonnée sans la moindre étincelle d’espoir.  
 
MISS MARYL 
Le verre de trop !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Le verre de la libération !  
 
BENOÎT PICARDI 
Je ne vous le fais pas dire, Amiral.  
 
L’AMIRAL BYRD 
La suite fut fantastique, je vous laisse la deviner,…  
 
BENOÎT PICARDI 
Mieux vaut la raconter : en effet, ce soir-là, bien éméché, Monsieur le Comte m’entraîna dans la cave afin que j’actionne le mécanisme de propulsion de « La Renaissance 2 »… l’hélium gonfla toute la matière du château qui prit aussitôt son envol.  
 
 
L’AMIRAL BYRD 
Et c’est ainsi que la course au gré du vent reprit de plus belle « pour le plus grand bonheur de tous et toutes ! » Mes amis, l’aventure continue à bord de "la Renaissance 2" ! Et c'est cela qui compte le plus ! C’est merveilleux ! 
 
ROBERTO 
Et que suis-je sensé faire dans cette histoire ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Nous guider, Roberto. 
 
BENOÎT PICARDI 
Mon petit doigt me dit que vous nous avez préparé quelque chose de derrière les  
fagots, Monsieur l’aventurier…  
 
ROBERTO 
Moi ? Pas du tout ! 
 
ROBERTO 
Mais si, mais si. Grâce à Dieu, vous revoilà !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Comme quoi, le monde est petit ! « Never can say goodbye, les amis ! » 
 
MISS MARYL  
Grâce à la vie aussi !  
 
ROBERTO, fait plusieurs tours sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées  
« Grâce à la vie je souris 
Les enfants sont des perles qu'il faut aimer, 
Préservez la vie ! 
Les enfants sont tous des frères à la naissance, 
Ils embrassent la vie !  
Les enfants, en tout point, il faut les respecter,  
Ils sont la joie de vivre !  
Les enfants, en tout point, respecter l'innocence,  
Ils portent le sceau de la vie !  
Les enfants sont aussi le reflet de l'humanité, 
Ils donnent le goût de vivre !  
Grâce à la vie je souris" !!! » 
 
 
MISS MARYL, fait plusieurs tours sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon violet à tâches dorées 
« N'oubliez jamais que les enfants sont l'avenir de l'humanité et par conséquent, leur administrer les meilleurs soins et de bonnes valeurs, feront en sorte qu'ils en feront de même demain avec les générations futurs. »  
 
 
ROBERTO, sous l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées 
« Le rôle des adultes est de leur communiquer la douceur de vivre, le bonheur d'être ensemble, la joie de demeurer libre, le sens de la vie, l'envie d'agir, le respect des autres, leur donner de l'amour,... plus tard, ils communiqueront cette foi que vous leur transmettez cette Foi en l'humanité (et quel que soit sa religion ou son appartenance culturelle ou sociale) qui anéantira les frontières de la différence. Ma Maison, c'est le monde et mon jardin, c'est la terre (tous les hommes sont frères disait-il !) »  
 
MISS MARYL, sous l’apparence d’un papillon violet à tâches dorées 
« Il suffit de très peu de choses pour être heureux dans ce monde et rendre heureux quiconque, l'argent n'achète pas tout, il n'achète sûrement pas la paix et le respect d'autrui. Il n’achète pas la dignité non plus. Le seul fléau que je connaisse qui limite les échanges amicaux et harmonieux entre les individus qui peuplent un pays ou la planète sont l'égoïsme et l'arrogance de se croire au-dessus de tout et de penser aussi que les autres personnes sont différentes de nous alors que le sang qui coulent dans les veines de chacun est identique. Les mentalités doivent changer si nous ne souhaitons plus recommencer les mêmes  
erreurs. »  
 
ROBERTO, sous l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées 
« Nous buvons tous de l'eau. L'eau, c'est la vie. La vie des autres doit nous préoccuper. Et si les autres vont bien, ce sont des sourires gagnés en plus et des joies communes partagées. Jusqu'où pourrait-on aller tout seul ? Comment pourrait-on se séparer de ses semblables ? Vouloir toujours plus, cela suffirait-il à combler les maux de l’âme. La vie, c'est aussi les autres et pas seulement moi tout seul. L'égoïsme est une tare qu'il faut chasser hors de soi. L'égoïste t'écarte des autres. Agir ensemble pour le bien de tous. Le bonheur est simple comme bonjour, il se manifeste en soi dès lors qu'on s'ouvre positivement vers les  
autres. On se rencontre pour célébrer la vie. Où irions-nous sans lumière ? »  
 
MISS MARYL, sous l’apparence d’un papillon violet à tâches dorées 
« Le contraire rend malheureux et nuit à la santé. Ces paroles sont simples, nous ne sommes après tout que des êtres humains sur terre, nous prenons simplement conscience qu'il faut savoir tendre la main aux autres si l'on veut obtenir un peu de bonheur qui se cultive au quotidien. La vie est plus joyeuse ainsi. » 
 
ROBERTO, sous l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées 
« Un compte en banque ne doit pas être forcément plus remplie pour obtenir une vie plus équilibrée. De l'argent, certes il en faut, mais tout ne s'achète pas. Nous n’avons qu'une vie sur terre. Penser que je vais rester éternellement vivant, ce sont là des propos de marchands ambulant, l’appauvrissement de la culture humaine. Mieux vaut une vie saine et sereine de notre vivant plutôt que les déboires mentaux d'une vie d'éternelle illusion qui ne dure jamais longtemps et qui paralyse le beau et le vrai de chaque instant ! Prenons le temps de vivre en  
silence et sachons apprécier le bonheur que nous possédons déjà. » 
 
L’AMIRAL BYRD 
Le bonheur est dans chaque instant. Pourquoi payer cher ce qui ne s’achète pas. Et puis, nous le possédons déjà ! Les hommes se compliquent la vie parfois. Ils ne sont jamais satisfaits. (Puis il s’assoit sur le fauteuil) Que le spectacle  
commence !  
 
 
ROBERTO, reprend son apparence  
Ouvrez les yeux et voyez comme la terre est bien vivante ! (Puis il retire son chapeau noir)  
 
BENOÎT PICARDI, applaudit dans ses mains 
Nous allons bientôt décoller, les amis ! Nous allons quitter Roumanywood.  
 
ROBERTO, retire son chapeau noir  
Un instant, Benoît,… voyez comme les enfants sont heureux de vivre !  
 
 
MISS MARYL, reprend également son apparence  
Ils sont surtout très lucides !  
 
 
ROBERTO, retire des poèmes du chapeau qui se transforment en papillon de toutes les couleurs qui volent dans la grande salle 
Et vous allez voir comme quoi la « Vie » ne passe pas inaperçue aux yeux des enfants : les enfants la contemplent… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants la découvrent… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants la ressentent… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants la vivent pleinement… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants s’en accommodent… (Il retire un poème du son chapeau)  
Les poèmes du chapeau se transforment en papillon de toutes les couleurs qui volent dans la grande salle… 
 
 
MISS MARYL, retire des poèmes du chapeau qui se transforment en papillon de toutes les couleurs qui volent dans la grande salle 
Les enfants la rêvent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la désirent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la souhaitent heureuse… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants l’aiment… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la chantent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la louent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants en jouissent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la pleurent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants en rient… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la chahutent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la croquent… (Il retire un poème du son chapeau) Les enfants l’imaginent… (Elle tire un poème du chapeau) 
 
Les poèmes du chapeau se transforment en papillon de toutes les couleurs qui  
volent dans la grande salle… 
 
Tous les papillons volent au-dessus des personnages en leur jetant de la poudre  
magique qui scintille en retombant… 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
 
FIN DE L'EPISODE 26 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TITRE: Les Merveilleux voyages de Roberto et Miss Maryl 
 
 
Dans : 
 
« POUR LEUR PLUS GRAND BONHEUR ! » 
26-ième épisode 
 
ROBERTO (Sous les traits de Juliette) 
MISS MARYL  
LA COLOMBE 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS  
SYLVESTRE LE FACTEUR  
LA SEGNORITA ADRIANA 
L’AMIRAL BYRD 
BENOIT PICARDI 
(Aux commandes de « La Renaissance 2 », magnifique zeppelin en forme de château) 
 
 
Lieu : dans l’allée principale du jardin de Versailles 
Genre : Farce comique  
Auteur : Casali Emilien 
 
EPISODE 26 : « Pour leur plus grand bonheur (2009)) Page 6 
Première partie de la pièce du même titre « Pour leur plus grand bonheur » 
 
 
Les épisodes 26 à 38 (Tome 12) sont extraits de la série intégrale « Les Merveilleux Voyages de Roberto et Miss Maryl » comprenant 95 épisodes. 
S’agissant également de la « série 12 » qui regroupe 6 pièces de théâtre écrites entre 2009 et 2010 d’après la mini-série théâtrale « LES FABULEUX TRESORS DE ROBERTO » 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
Emilien CASALI  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
PROLOGUE 
 
DANIELA « BELLEPLUME », LA COPINE DE DANIELA, LA COLOMBE 
 
Un nuage de fumée se dissipe… l’action débute  
dans une cour d’école à Izvoru-Dulce en Roumanie pendant la récréation le 16 septembre de cette année-là… 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », surgit dans la cour de l’école en compagnie de sa copine 
Tu verras, ma soeur, cet automne, c’est moi qui vais gagner le Concours de dessins. (Elle chante et danse dans la cour) « J’aime, j’aime la vie ! J’aime, j’aime la vie ! Youpi ! »  
 
LA COPINE DE DANIELA, lui fait une petite tape sur l’épaule 
Tu sais quoi, Daniela,… moi aussi, j’ai écrit un poème.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
C’est bien. Et alors ? 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu penses que je peux participer au concours moi aussi ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Je ne sais pas… faut voir… ?!... Il faudrait poser la question à notre professeur de français. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu sais… mon poème est très beau. Je suis sûre que tous les élèves peuvent y participer. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Dans ce cas, pourquoi me poses-tu la question puisque tu en es si sûre ?  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Cela n’a pas l’air de te réjouir !? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ah bon. Pourquoi tu dis ça ?  
 
LA COPINE DE DANIELA 
J’ai compris, tu ne veux pas que je participe au concours de dessins. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ce n’est pas une obligation.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
C’est bien ce que je pensais,… tu ne veux pas. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Tout dépend si ton poème est joli ? Le mien est merveilleux ! Je suis certaine qu’il plaira au Jury des Compagnons Balladins.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Puisque tu le dis… 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Notre professeur l’a déjà déposé dans le livre d’or. Il a beaucoup plu à Roberto. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Qui est Roberto ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Comment, tu ne connais pas Roberto ?... tu n’as jamais entendu parler des Aventures Fantastiques de Roberto ? Il voyage toujours en compagnie de Miss Maryl et de Monsieur Sylvestre le facteur. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Je ne connais pas ces gens ? Que font-ils en ce moment ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Aux dernières nouvelles, j’ai appris qu’ils voyageaient dans le ciel de « Roumanywood » à bord d’un château volant à la recherche d’un trésor.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Mais c’est merveilleux ! Ils en ont de la chance ! 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », se parlant à elle-même 
J’espère qu’il viendra nous rendre visite à l’école. (Elle chante et danse) « J’aime, j’aime la vie ! Youpi ! » (Elle saute de joie) 
 
Soudain la colombe se pose dans la cour de l’école… 
 
LA COLOMBE, se pose dans la cour de l’école avec un panier sous le bras 
Et si c’était toi qui allais lui rendre visite, ma fille ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Hein ? Quoi ? Comment ça ? Qui a parlé ?  
 
LA COPINE DE DANIELA, lui fait un coup de coude 
Je crois bien que c’est l’hirondelle !? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Quelle hirondelle ? Tu as vu une hirondelle, ma belle ? 
 
LA COLOMBE, s’approche de la copine de Daniela en lui faisant une tape sur l’épaule avec une aile 
Tu m’as bien regardée, ma fille,… je ne suis pas une hirondelle, je suis une colombe. Tu devrais savoir que les hirondelles désertent la Roumanie en automne, elles vont voir ailleurs si j’y suis. Tu devrais savoir aussi que les hirondelles n’ont pas un aussi beau plumage que moi : (Elle chante, danse et bât des ailes)  
« Dès qu’ils aperçoivent mon beau plumage, 
Tous les enfants s’écrient « vive la paix ! »  
Et lorsque je m’envole dans les nuages,  
Je dis toujours aux enfants « soyez en paix ! » 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Dis-moi, « Daniela Belleplume »,… elles vont où exactement en automne ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Qui donc ? 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu sais… les hirondelles. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », chante et danse 
« L’automne, les hirondelles partent en vacances, 
Tandis que tous les enfants vont à l’école, 
Elles vont rejoindre les petits rossignoles, 
Dans les îles du pacifique de la dernières chance. »  
 
LA COPINE DE DANIELA 
C’est dommage qu’elles nous quittent si rapidement, j’aime bien les voir s’agiter dans les arbres.  
 
LA COLOMBE, chante en prenant la main de la copine de Daniela  
« Les hirondelles reviendront au printemps, 
Les pieds chargés de sable fin, 
Chapeaux de noix de cocotier,  
Avec des yeux d’un bleu océan. » 
 
DANIELA, chante en prenant la main de sa copine 
« Sur l’arbre fleuri, elles évoqueront le temps 
Où, des jours et nuits sans fins,  
Passé sur le mât d’un voilier, 
Elles cueillaient la vie en sifflant. »  
 
LA COPINE DE DANIELA, saute de joie 
Youpi !!!  
 
LA COLOMBE, entraîne Daniela par la main  
Excuse-moi, Daniela « Belleplume »,… mais je dois à tout prix te parler, j’ai un secret à te confier. Tu veux bien m’accorder cinq minutes, s’il te plait ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ok, ma jolie colombe. Je t’écoute. 
 
La sonnerie de l’école retentit.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
La sonnerie retentit, Daniela,… on doit reprendre notre cour de français.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Vassy sans moi, ma belle.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Tu ne veux pas que je reste avec toi ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Désolée, c’est « top secret ».  
 
LA COPINE DE DANIELA 
D’habitude, tu n’as aucun secret pour moi.  
 
LA COLOMBE, pousse la copine de Daniela avec ses ailes 
Tu veux bien nous laisser en tête à tête, ma belle.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Vassy, ma belle,… je te rejoindrai plus tard… c’est promis. 
 
LA COLOMBE, les bras croisés, tape du pied 
Quand tu seras prête, Daniela « Belleplume », fais-moi signe. 
 
LA COPINE DE DANIELA 
Notre professeur va s’inquiéter s’il ne te voit pas rentrer en classe. Quant à moi, je vais me faire disputer. 
 
LA COLOMBE, se languit sur place, les bras croisés, tape du pied 
Dépêche-toi, Daniela « Belleplume », dépêche-toi !!! Je suis très pressée, je dois faire un grand voyage… déjà que je suis en retard… il faut aussi que j’aille rejoindre Roberto qui vole à 10000 cieux sur la terre…  
 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Tu permets que je m’entretienne deux secondes avec ma copine, s’il te plait, merci.  
 
LA COPINE DE DANIELA 
Alors, je dis quoi à notre professeur si jamais il me pose des questions ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
J’arrive, j’arrive !!! Dis-lui que je suis en entretien avec la colombe qui doit me confier un secret… elle comprendra. Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. 
 
LA COLOMBE, tape du pied 
Je suis en retard ! Ohé, je suis en retard ! 
 
La copine de Daniela quitte les lieux…  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
A nous deux, jolie colombe ! Je t’écoute.  
 
LA COLOMBE, se parlant à elle-même 
Décidément, ta copine et toi, vous êtes de sacrées pipelettes. Ouf ! J’ai bien cru que ça ne s’arrêterait jamais.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Je t’écoute, ma jolie colombe. Quel est ce secret ? 
 
LA COLOMBE 
A vrai dire, c’est toi qui as préparé quelque chose en secret.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Mais non, mais non, je n’ai rien préparé du tout.  
 
LA COLOMBE 
Mais si, mais si,… et même que tu l’as caché dans la poche de ta veste rose.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Je n’ai rien caché dans ma veste rose. Cesse de dire des bêtises, jolie colombe. 
 
LA COLOMBE 
Allez, allez, sois gentil, montre-le moi !  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Que je te montre quoi ?… puisqu’il n’y a rien du tout dans ma poche… en dehors de ma plume de mouette. 
 
 
LA COLOMBE 
J’en étais sûre ! J’en étais sûre ! Tu as écris un poème à l’aide de ta plume magique ! J’en étais sûre !  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas vrai !  
 
LA COLOMBE, sort une baguette magique de dessous ses ailes 
C’est génial ! C’est génial ! Bientôt, tout le monde va découvrir ton poème. Allez ! Allez ! Ce n’est pas le moment de te « dégonfler », petite ! Quand on est au bal, il faut danser ! Tu veux participer au concours de poésie, oui ou non ?... dans ce cas, dépêche-toi... je suis pressée, te dis-je ? D’autant plus que le tien sera le premier d’une longue série de poèmes à venir… 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
Qui t’a parlé de mon poème ?  
 
LA COLOMBE, fait apparaître un panier en osier à l’aide de sa baguette magique 
C’est mon petit doigt qui me l’a dit. (Elle saute de joie tout en battant des ailes) Youpi !!! Youpi !!! Que la vie est belle ! Youpi ! Youpi !!!  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » , remue sa plume de mouette 
C’est pourquoi faire ce panier ?  
 
LA COLOMBE 
C’est pour faire parler les curieux. A ton avis ?...  
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
Ça y est, j’y suis ! Le panier sert à recueillir les poèmes des élèves.  
 
LA COLOMBE 
Nous y voilà ! Comment as-tu devinée ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », remue sa plume de mouette 
Ce n’est pas la première fois que tu voyages dans le ciel avec ton panier. Il paraît même que des enfants ont voyagé sur ton dos dans le passé.  
 
LA COLOMBE 
Ah ! Je vois que tu es au courant de toute l’affaire, ma fille. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », sort un poème de sa poche 
Justement, voici mon poème. (Elle dépose le poème dans le panier) Je savais que tu viendrais le chercher tôt ou tard.  
 
LA COLOMBE 
Je vois que Mademoiselle Daniela « Belleplume » a retrouvé sa confiance. C’est très bien. Tu iras loin, ma fille… tu iras très loin…  
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Justement,… qu’est-ce qu’on attend pour partir ? 
 
LA COLOMBE 
Où veux-tu aller ? 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Ce n’est pas toi qui parlais d’aller rejoindre Roberto.  
 
LA COLOMBE 
Décidément, on ne peut rien te cacher, Daniela « Belleplume ».  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME » 
Moi aussi, je souhaiterais faire partie de l’aventure.  
 
LA COLOMBE, se saisit du panier 
Très bien, ma fille, je t’emporte avec moi. Allez, grimpe sur mon dos,… on va bientôt décoller. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », grimpe sur le dos de la colombe 
Dans quelle direction allons-nous ?  
 
LA COLOMBE 
Nous allons nous rendre à Hungu. 
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
Où ça ?  
 
LA COLOMBE 
La « Renaissance 2 » est justement sur le point de survoler le village.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
Tu crois vraiment que Roberto sera dans le château volant ? 
 
LA COLOMBE 
Naturellement qu’il y sera ! Tout le monde y sera !  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
J’ai hâte qu’il me raconte des histoires !  
 
LA COLOMBE 
As-tu déjà entendue parler du « Secret de l’olivier », ma fille ?  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
C’est quoi le Secret de l’olivier, ma jolie colombe ? 
 
 
LA COLOMBE 
Tu le sauras bientôt, ma fille.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe 
Bon, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?  
 
LA COLOMBE 
Let’s go ! Avec un peu de chance, nous y serons avant la fin de la nuit.  
 
DANIELA (S) « BELLEPLUME », placée sur le dos de la colombe, récite son poème 
La vie est une chance, saisis-la. 
La vie est beauté, admire-la. 
La vie est béatitude, savoure-la. 
La vie est un rêve, fais-en une réalité. 
La vie est un défi, fais-lui face. 
La vie est un devoir, accomplis-le. 
La vie est un jeu, joue-le. 
La vie est précieuse, prends-en soin. 
La vie est une richesse, conserve-la. 
La vie est amour, jouis-en. 
La vie est un mystère, perce-le. 
La vie est promesse, remplis-la. 
La vie est tristesse, surmonte-la. 
La vie est un hymne, chante-le. 
La vie est un combat, accepte-le. 
La vie est une tragédie, prends-là à bras le corps. 
La vie est une aventure, ose-la. 
La vie est bonheur, mérite-le. 
La vie est la vie, défends-la.  
Daniela Stanescu (Poème de Mère Teresa), clasa aVII-a Scoala Izvoru-Dulce, Merei - professeur Ionescu Daniela (Roumanie) (9.09.2009) 
 
Un nuage envahit les lieux… 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 1 
 
Le nuage se dissipe… 
 
De nos jours… en octobre… l’action débute à Santiago Del Estero en Argentine…  
 
SYLVESTRE, un ordinateur portable sous le bras, se tient devant la porte de la Señorita Adriana qui ne répond pas 
« Bonjour ma petite dame ! (Il s’adresse à la Señorita Adriana avec l’accent du midi de la France) Comment allez-vous ? La Señorita Adriana est-elle prête pour effectuer un grand voyage avec Roberto et ses amis de longues dates ?... Préparez-vous, ma petite dame, nous allons bientôt décoller pour une aventure merveilleuse, comprendo ? (Un temps) Mademoiselle se fait désirer, c’est bien cela ? »  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Je ne peux pas partir, je dois rester avec les élèves de la banda del sol qui ont besoin de moi.  
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Pour quelques jours seulement… je vous promets qu’ils ne s’apercevront de rien. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
N’insistez pas, Monsieur… 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte, retire sa casquette jaune et la salue à la façon d’un mousquetaire 
Permettez-moi de me présenter, ma jolie : je suis Sylvestre, un grand ami de Roberto. Nous avons « chatté » ensemble l’hiver dernier sur internet. Comme prévu, je suis venu en Argentine tout spécialement pour vous rencontrer. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Vous êtes un plaisantin, Monsieur Sylvestre, je ne vous crois pas. 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Je vous jure que c’est la vérité !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
C'est vraiment vous, Mister postman ? 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
C’est bien moi, ma petite dame ! Ouvrez-moi la porte !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Le « Mot de passe », s’il vous plait ! 
 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Quel mot de passe ?  
 
PEQUEÑO, (e bébé), surgit à ce moment-là avec un panier rempli de poèmes 
Tu perds ton temps, mon petit monsieur,… ma tata ne t’ouvrira pas la porte. 
 
SYLVESTRE, avec l’accent du midi, de l’autre côté de la porte 
Qui va là ? Qui es-tu, petit ?  
 
PEQUEÑO, le panier de poèmes sous le bras 
Comment ça, qui je suis ? Je suis… je suis… (Il danse et chante) je suis le plus beau de tous les « Pequeño », pardi !  
 
SYLVESTRE 
Ça par exemple ! Ne me dis pas que c’est toi « Pequeño » le petit bébé qui faisait du trampoline dans le ventre de la baleine au printemps dernier. On m’a beaucoup parlé de toi, en effet.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Délivre-moi de cet inconnu, Pequeño, je t’en supplie !  
 
SYLVESTRE 
Mais qu’est-ce qu’elle nous chante là ? Je ne suis pas un inconnu, je suis Sylvestre le facteur,… je suis venu de France rien que pour elle. 
 
PEQUEÑO 
Passe ton chemin, mon petit monsieur !… tu vois bien que Tata Adriana ne s’intéresse pas à toi, elle a la tête ailleurs. (Il lui montre son panier) Regarde, petit monsieur, tu as vu mes poèmes ?  
 
SYLVESTRE 
C’est pour qui tous ses poèmes ? Je peux les lire ?  
 
PEQUEÑO, le panier à la main 
Pas touche ! Ils sont destinés à Roberto… pour le concours de poésie. C’est moi qui a été chargé de les collecter auprès des élèves de la Banda del sol en l’absence de tata Adrian qui était en vacances pendant ce temps-là… d’ailleurs, elle est toujours en vacances,… tu sais quoi, mon petit monsieur ?... Tata Adriana ne m’emmène jamais avec elle en vacances. J’aimerais bien partir avec elle.  
 
SYLVESTRE 
Bénis sois-tu, Pequeño ! Tu portes en toi « les couleurs de la chance » ! Tu vas sûrement pouvoir m’aider. J’ai quelque chose d’important à te demander. 
 
PEQUEÑO, le panier à la main 
Demande toujours… on verra bien !? 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Allez-vous en, Monsieur Sylvestre ! Laissez mon « Pequeño » tranquille ! Vous voyez bien qu’il est sans défense.  
 
 
PEQUEÑO, saute sur Sylvestre pour lui administrer un coup de poing 
Ne t’en fais pas pour moi, Tata, je vais lui régler son compte à ton facteur ! Je suis le plus fort de tous les « Pequeño » !!! 
 
SYLVESTRE, soulève le bébé dans ses bras 
Mais qu’est-ce que tu fais, mon « bébé » ? Peuchère ! Mais tu es fou ou quoi ?... je n’ai pas l’intention de te faire de mal, voyons… je veux juste t’emmener en voyage. Mon petit doigt me dit que tu aimes les voyages.  
 
PEQUEÑO, dans les bras de Sylvestre 
C’est vrai, tu veux m’emmener en voyage avec toi ?  
 
SYLVESTRE, le bébé dans ses bras 
A une condition : que tu me donnes le « mot de passe ».  
 
PEQUEÑO, dans les bras de Sylvestre 
Tu ne connais pas le mot de passe, facteur ? Et pourtant, tu devrais le connaître. Depuis le temps que tu « chattes » avec ma Tata… 
 
SYLVESTRE, repose le bé à terre 
Abrège, petit, abrège,… je suis pressé. 
 
PEQUEÑO 
Tu sais, mon petit monsieur,… j’étais à coté de l’ordinateur de tata Adriana cet hiver… je sais tout sur ta relation avec elle… j’ai tout entendu… 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Ne lui dis rien « Pequeño »,… ne lui dis rien !!! 
 
PEQUEÑO 
Le pauvre petit monsieur ! Si tu voyais la tête qu’il fait, tata Adriana… 
 
SYLVESTRE 
C’est quoi le mot de passe, mon bébé ? Tu veux voyager avec moi, oui ou non ? 
 
PEQUEÑO 
A ton avis, mon petit monsieur,… elle tapait quel mot sur son clavier ma tata l’hiver dernier ? Tu ne t’en souviens plus ? 
 
SYLVESTRE 
Un instant, mon bébé… je réfléchis… 
 
PEQUEÑO 
Elle a adressé le mot de passe à tout le monde. 
 
SYLVESTRE 
J’ai trouvé ! J’ai trouvé ! Youpi ! C’est « gros bisou » !!!  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, derrière la porte 
Ce n’était pas trop tôt, mon cher Sylvestre… cela fait trois mois que je vous attendais…  
Soudain, la porte s’ouvre…  
 
Un nuage de fumée envahit les lieux… 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
-------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
Pendant ce temps-là… le nuage de fumée se dissipe… 
A présent, l’action se déroule à bord de « la Renaissance 2 », un zeppelin en forme de château qui vole au-dessus de la Roumanie. Nous sommes dans le salon principal. Roberto dort sur un fauteuil. Une musique d’ambiance envahit l’atmosphère… la grande cheminée est allumée…  
 
En début de matinée…  
 
La cheminée s’éteint brusquement…  
 
MISS MARYL, sort de la cheminée, une canne à la main, suivie du Comte 
Cours après-moi que je t’attrape, Majesté !  
 
LE COMTE, sort de la cheminée, vêtu d’un smoking blanc 
J’en ai assez de courir après vous, Miss Maryl,… rendez-moi ma canne.  
 
Miss Maryl et le Comte tourne autour du fauteuil sur lequel est allongé Roberto… 
 
MISS MARYL, tourne autour du fauteuil, poursuivie par le Comte 
Il va falloir venir le chercher. 
 
LE COMTE, s’arrête 
La plaisanterie a assez duré. J’arrête tout. 
 
MISS MARYL, la canne à la main 
Que c’est dommage ! Juste au moment où vous vous apprêtiez à « grogner ».  
 
LE COMTE 
Au risque de vous décevoir, ma chère,... j’ai décidé de ne plus jamais « grogner ».  
 
MISS MARYL, la canne à la main 
Je n’en crois pas mes oreilles. Vous voulez bien répéter. 
 
LE COMTE 
Eh bien oui, que voulez-vous… depuis quelques temps, j’aborde la vie du bon côté le sourire aux lèvres. Et qu’importe si le ciel me tombe sur la tête, je resterai zen,… « On ne peut plus zen »… you know ? 
 
MISS MARYL 
Votre publique va être vraiment déçu d’entendre cela, lui qui est habitué à vous voir « grogner » à longueur de journée.  
 
 
LE COMTE, lui subtilise la canne  
N’en déplaise à mon publique, celui-ci devra s’habituer à me voir « joyeux » !  
MISS MARYL 
Jusqu’à la prochaine fois.  
 
LE COMTE 
Il n’y aura plus de prochaine fois. Ma décision est prise et bien prise. Je serai aussi zen qu’un moine tibétain « pour leur plus grand bonheur ! » 
 
MISS MARYL, lui subtilise la canne 
De qui parlez-vous ? 
 
LE COMTE 
Mon petit doigt ne m’autorise pas à le dire. 
 
MISS MARYL 
De toute façon, je ne vous crois pas. Je vous connais comme si je vous avais pondu. A la première contrariété, « vous prendrez la mouche ». 
 
LE COMTE, lui subtilise la canne 
Il y a bien longtemps que je ne chasse plus les mouches. Au risque de vous  
décevoir,… mon public compte sur moi pour lui enseigner un peu de sagesse…  
 
MISS MARYL 
Décidément, j’aurai tout entendu. 
 
LE COMTE 
Je vous avouerai que moi non plus je n’en crois pas mes oreilles. Je vais vous surprendre, Miss Maryl.  
 
MISS MARYL 
J’ignore qui est votre publique, mais celui-ci ne risquent pas d’être déçu du voyage. 
 
LE COMTE 
Qui ? Que ? Quoi ? De qui parlez-vous ? 
 
MISS MARYL 
Je vous le demande ? 
 
LE COMTE 
Eh bien, des tous petits, petits, petits… c’est bien pour cela que je me suis mis sur mon trente et un. Je tiens à ce qu’ils découvrent l’être sensible qui se cache derrière Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais.  
 
 
MISS MARYL 
A propos, comment se fait-il qu’on ne vous voit plus en peignoir ?…  
LE COMTE 
Il est au pressing.  
 
MISS MARYL 
Vous avez vraiment mis votre peignoir en vente aux enchères ? 
 
LE COMTE 
N’insistez pas. C’est déjà suffisamment étalé comme ça dans les magazines « people ».  
 
MISS MARYL 
Que c’est triste !  
 
LE COMTE 
Je ne l’ai pas vraiment mis aux enchères,… enfin… disons que j’ai échangé mon peignoir contre ce smoking blanc. Mon nouveau style correspond plus à ma personnalité d’aujourd’hui. Devinez à qui appartenait ce smoking ?  
 
MISS MARYL 
La presse people hésite entre James Bond et le capitaine de la croisière s’amuse.  
 
LE COMTE 
Ni l’un ni l’autre. J’ai échangé le peignoir du « King » contre le smoking de Tom Jones. Je veux être visible aux yeux de mon publique dans mes futures aventures. Il est vrai que l’on fait un peu trop la part belle à Roberto. 
 
MISS MARYL 
Vêtu de la sorte, c’est plutôt la croisière s’amuse qui vous pend au nez. J’entends déjà les petits, petits, petits, rire aux éclats. 
 
LE COMTE, s’agite dans tous les sens avec sa canne 
Vous n’y ferez rien, ma chère,… Et puis, entre nous, maintenant que Sylvestre a quitté définitivement mon château, je peux vivre en paix. Je suis le plus heureux des hommes. A moi la belle vie !  
 
MISS MARYL 
Monsieur Sylvestre n’est pas parti pour toujours. Tôt ou tard, il réapparaîtra à nouveau dans votre vie, et c’est là que ça va se gâter.  
 
LE COMTE 
Pour le moment, notre facteur régional coule des jours tranquilles en Argentine… dans la cordillère des Andes, je crois bien ?!... Bon débarras !  
 
MISS MARYL 
C’est drôle, je pensais qu’il se trouvait dans la pampa. 
 
LE COMTE 
Peu importe où il est ! Il est entre de bonnes mains. Ne vous en faites pas pour Sylvestre. Aux dernières nouvelles, il se baladait à dos de lama. Je lui souhaite tout le bonheur du monde. 
 
ROBERTO, sursaute en poussant un cri pousse un cri  
Le berger de Toscane est en danger ! A l’aide !  
 
FIN DE LA SCENE 2  
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
LE COMTE, à lui-même 
Je crois bien que notre compagnon se réveille.  
 
MISS MARYL 
Quelque chose ne va pas, Roberto ? Un mauvais rêve ? 
 
ROBERTO, ouvre les yeux 
Plutôt cauchemardesque ! (Il regarde autour de lui) Tiens, tiens,… mais où sommes-nous, Miss Maryl ?  
 
LE COMTE 
Dans mon château volant qui vole au-dessus de « Roumanywood » par temps nuageux. 
 
ROBERTO, se lève 
Dites-moi que je rêve ! Je vous croyais à Versailles, Monsieur le comte.  
 
LE COMTE, fait tourner sa canne dans les mains 
C’est de l’histoire ancienne ! (Il fait plusieurs tours sur lui-même) Comment trouvez-vous mon smoking « on ne peut plus zen », Roberto ? Ai-je l’air d’un saint à présent ?  
 
ROBERTO 
Vous partez en croisière, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE, fait tourner sa canne dans les mains 
Oui, en quelque sorte. Je m’apprête à faire un numéro de haute voltige aux quatre coins du monde. 
ROBERTO 
Bon voyage, Monsieur le Comte ! (Il s’approche de la fenêtre) Vous parliez d’un château volant… (Puis il sursaute) Dieu du ciel ! Comment se fait-il que les nuages soient si bas ? Quelque chose m’échappe… quelque chose m’échappe… 
 
LE COMTE 
Mon château de la via doré a levé l’ancre récemment. Un bol d’air nous fera le plus grand bien en altitude, qu’en dites-vous ? 
 
ROBERTO 
Aurai-je manqué quelque chose, les amis ?  
 
MISS MARYL 
Bienvenue à bord de la « Renaissance 2 », Roberto ! En ce moment, nous survolons Roumanywood. 
 
LE COMTE 
Nous venons de franchir la chaîne des Carpates.  
 
ROBERTO 
Je commence à avoir le vertige.  
 
LE COMTE, lui frappe légèrement sur l’épaule 
Belle vue, n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, Roberto,… je m’occupe de tout. Désormais, c’est moi qui tiendrais les commandes en main. Mon publique en rêvait, alors me voici « pour leur plus grand bonheur ! »  
 
ROBERTO 
Quelque chose m’échappe !?… Que s’est-il passé ? Que faisons-nous dans votre château, Christophe Rodolphe « et j’en passe » ? C’est curieux tout de même… cette nuit-là, je me rappelle m’être endormi dans un hamac… non loin des allées de Versailles… juste après la « Garden party »… vous confirmez, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL 
Vous feriez bien de vous réveiller, Roberto… la « Garden Party » remonte à l’été dernier. Cela fait plus de trois mois que nous sommes rentrés au pays... c’est l’automne à présent.  
 
LE COMTE 
Et depuis trois mois, vous logez au frais de sa Majesté.  
 
ROBERTO 
Trois mois… au frais de sa Majesté… quelque chose m’échappe vraiment !? On ne me dit pas tout !? 
 
LE COMTE  
Mon dieu que le temps passe vite ! Vous ne trouvez pas, Roberto ? (Il lui frappe légèrement sur l’épaule avec sa canne) Allez ! Allez ! Réveillez-vous, Roberto, l’aventure continue « par-delà et là pour ! »  
 
ROBERTO 
Que s’est-il passé pendant trois mois ? Je ne me rappelle plus de rien !? Quelqu’un peut-il me donner une explication ?  
 
LE COMTE 
Sachez que j’ai enfin décidé d’exprimer mes sentiments haut et fort. Mon publique doit savoir la vérité et rien que la vérité. Et nous verrons bien, mon cher Roberto, lequel de nous deux aura plus d’esprit que l’autre. La compétition a commencé. Notre cher et tendre publique va pouvoir dès lors se faire une idée sur chacun de nous, n’est-ce pas.  
 
ROBERTO 
Vous me proposez une compétition, c’est donc cela, Majesté ?  
 
MISS MARYL 
Nous nous égarons du sujet, messieurs. Eh bien, voilà, Roberto,… vous vous êtes endormi sur le fauteuil en lisant « la belle au bois dormant ».  
 
ROBERTO 
Et je suppose que vous m’avez nourri à la sonde pendant tout ce temps.  
 
LE COMTE, se parlant à lui-même tout en dansant sur place  
Au frais de sa Majesté. 
 
ROBERTO 
Avouez que tout ceci n’est pas très sérieux.  
 
MISS MARYL 
Disons que vous étiez particulièrement fatigué à votre retour de Versailles… avec toute l’énergie que vous aviez dépensée… votre numéro de l’été a fait sensation auprès de votre fan club qui s’arrachait votre chemise. Un véritable succès ! 
 
ROBERTO, s’approche de la fenêtre et contemple les nuages 
Mon numéro de l’été ?  
 
LE COMTE 
Le numéro de « la belle au bois dormant. » J’en ai donc profité pour me préparer pour la compétition.  
 
MISS MARYL 
Votre succès en dérangeait certain.  
 
ROBERTO 
Je n’ai pas d’ennemis pourtant.  
 
MISS MARYL 
En réalité, je soupçonne un individu peu scrupuleux d’avoir agi en toute discrétion pendant la fiesta à l’aide d’un « eupho-Paralysateur. » 
 
ROBERTO 
Qui ? Que ? Quoi ? 
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
Je commence, Roberto : « Les enfants sont l'avenir de l'humanité et par conséquent, leur administrer les meilleurs soins et de bonnes valeurs, feront en sorte qu'ils en feront eux même bon usage avec les générations futurs. »  
 
MISS MARYL 
L’eupho-Paralysateur possède deux fonctions : en pressant une fois, on euphorise le sujet et lorsque l'on presse deux fois, on paralyse le sujet. En général, son effet agit temporairement, mais cette fois-là, il a agi pendant trois mois.  
 
ROBERTO 
Qui a commis ce crime ? Vous connaissez son nom ? 
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Le rôle des adultes est de leur communiquer la douceur de vivre, le bonheur d'être ensemble, la joie de demeurer libre, le sens de la vie, l'envie d'agir, le respect des autres, leur donner de l'amour,... » 
 
MISS MARYL 
Sans doute quelqu’un qui cherche à vous voler la vedette ? Tôt ou tard, je lui mettrai la main au collet.  
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Plus tard, ils communiqueront cette foi inébranlable que vous leur transmettez à l’humanité (et quel que soit votre religion ou votre appartenance culturelle ou sociale) laquelle anéantira les frontières de la différence. » 
 
ROBERTO 
Quoiqu’il en soit, je ne lui en veux pas,… puisque grâce à lui j’ai fait un très beau et très long rêve…  
 
LE COMTE (à lui-même), danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Ma Maison, c'est le monde et mon jardin, c'est la terre (tous les hommes sont frères disait-il !) » 
 
MISS MARYL 
Les rêves ont parfois du vrai. Vous voulez bien nous le raconter. 
 
ROBERTO 
C’est encore trop tôt pour le raconter… plus tard, Miss Maryl,… pour le moment, j’aimerais savoir ce que nous faisons à bord de la « Renaissance 2 » ?  
 
LE COMTE, danse tout en faisant tourner sa canne 
Je vous dois une fière chandelle, Roberto. Durant votre sommeil, j’ai pu reprendre le contrôle de mon histoire. Aujourd’hui, mon fan club comprend plus de membres que vous. « Qui va à la chasse perd sa place ! » 
 
MISS MARYL 
Quelque chose me dit que vous n’êtes pas étranger à l’eupho-Paralysateur, Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE 
C’est une accusation ?  
 
MISS MARYL 
Je vous signale que c’est vous qui avez confisqué l’eupho-Paralysateur à Monsieur Sylvestre, ce soir-là.  
 
LE COMTE 
Qui ça ?  
 
MISS MARYL 
C’est cela, moquez-vous de moi. 
 
ROBERTO 
Du calme, les amis, du calme ! Je vous écoute, Monsieur le Comte. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? 
 
LE COMTE 
Je n’y suis pour rien dans cette histoire. N’insistez pas.  
 
ROBERTO 
Répondez-moi !  
 
LE COMTE 
Je vous signale que j’ai déjà commencé, Roberto ! Saurez-vous relever le défi ? Et nous verrons alors lequel de nous deux enchante le plus le publique !  
 
ROBERTO 
Je refuse le duel, Monsieur le Comte. J’ai d’autres chats à fouetter ces temps-ci,… à commencer par une question qui me taraude : êtes-vous responsable du syndrome de « La belle au bois dormant » ? Et si oui, pourquoi avez-vous agi de la sorte ? Dans quel but ? 
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Il suffit de très peu de choses pour être heureux dans ce monde et rendre heureux quiconque, l'argent n'achète pas tout, elle n'achète sûrement pas la paix et le respect d'autrui. » (Il frappe sur le sol avec sa canne)  
 
Soudain la lumière s’éteint… 
 
Le comte frappe les trois coups du théâtre avec sa canne… des étoiles brillantes tombent en poussière sur Roberto qui est à présent habillé de lumière…  
 
ROBERTO, retire son chapeau et salue le publique à la manière d’un mousquetaire 
« Le seul fléau que je connaisse qui limite les échanges amicaux et harmonieux entre les individus qui peuplent un pays ou la planète sont l'égoïsme et l'arrogance de se croire au-dessus de tout et de penser aussi que les autres humains sont différents de nous alors que le sang qui coulent dans les veines de chacun est identique. Nous buvons tous de l'eau. L'eau, c'est la vie. La vie des autres doit nous préoccuper. »  
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Et si les autres vont bien, ce sont des sourires gagnés en plus et des joies communes partagées. » 
 
ROBERTO, lance son chapeau en l’air 
« Jusqu'où pourrait-on aller tout seul ? On aura toujours besoin des autres. La vie, c'est les autres et pas seulement moi tout seul. L'égoïsme est une tare qu'il faut chasser hors de soi. L'égoïste t'écarte des autres. Agir ensemble pour le bien de tous. » 
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Le bonheur est simple comme bonjour, il se manifeste en soi dès lors qu'on s'ouvre positivement vers les autres. » 
 
ROBERTO, lance son chapeau en l’air 
« Le contraire rend malheureux et nuit à la santé. Mes paroles sont simples, je ne suis qu'un être humain sur terre, j'ai simplement pris conscience qu'il fallait savoir tendre la main aux autres si l'on voulait obtenir un peu de bonheur. Je le cultive au quotidien. » 
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Ma vie est plus joyeuse. Mon compte en banque n'est pas plus riche mais ma vie est plus équilibrée. De l'argent, certes il en faut, mais tout ne s'achète pas. » 
 
ROBERTO, lance son chapeau en l’air 
« Je n'ai qu'une vie sur terre. Penser que je vais rester éternellement vivant, ce sont là des propos de marchands. Mieux vaut une courte vie saine et sereine de notre vivant plutôt que les déboires mentaux d'illusions éternelles qui ne dure jamais longtemps et qui paralyse le beau et le vrai de chaque instant ! »  
 
LE COMTE, danse dans la salle en faisant tourner sa canne 
« Maintenant, je prends le temps de vivre en silence. Le meilleur est dans chaque instant. »  
 
Miss Maryl frappe dans ses mains, la lumière s’allume… 
 
ROBERTO 
Ah oui ! Où en étions-nous déjà ? Vous me cachez quelque chose, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE, lui sourit 
Rien que vous ne sachiez déjà ! Soyons zen, voilà tout. Au revoir… (Il sort en chantant et dansant) « Je suis on ne peut plus zen…. on ne peut plus zen… dans mon smoking tout blanc, dans mon smoking tout blanc ! Je vis, j’aime et j’existe ! » 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
ROBERTO 
Je peux savoir ce qui s’est passé durant mon sommeil, Miss Maryl ? Je ne reconnais plus Monsieur le Comte. 
 
MISS MARYL 
« Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! » (Puis elle se parle à elle-même) Je finirai bien par découvrir la vérité. 
 
ROBERTO 
C’est tout de même incroyable de se retrouver à bord du zeppelin, Miss Maryl ! Et moi qui pensais que l’aventure en ballon s’était définitivement achevée dans le midi de la France. 
 
L’AMIRAL BYRD, surgit  
Il faut mettre cela à l’initiative de Benoît Picardi, Roberto,… ce dernier s’ennuyait dans le midi de la France. Nous voilà de retour ! C’est merveilleux, n’est-ce pas ?  
 
ROBERTO  
Amiral Byrd ! 
 
L’AMIRAL BYRD 
Etes-vous prêt pour vivre de merveilleuses aventures aux quatre coins du monde, Monsieur l’aventurier ?  
 
MISS MARYL 
Comment va la terre, Amiral ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
La terre pourrait se porter mieux si les hommes la chérissaient un peu mieux. Il appartient à chacun d’ente nous de la rendre propre. Ravi de vous retrouver, mes amis !  
 
ROBERTO 
Vous allez peut-être m’éclairer, Amiral Byrd… beaucoup de choses m’échappent depuis quelques temps…  
 
AMIRAL BYRD 
En effet, il était grand temps de vous réveiller, Roberto. Le Midi de la France, c’est très bien,… mais au bout de quelques temps,… le mal du pays ressurgit… le besoin d’aller à la rencontre des civilisations d’hier et d’aujourd’hui se fait à nouveau ressentir… 
 
 
ROBERTO 
Mon pays, c’est la vie ! Ma maison, c’est le monde ! Mon jardin c’est la terre !  
 
BENOÎT PICARDI, surgit en applaudissant 
Autrement dit : « tous les hommes sont frères ! » ! Je pense que la « Renaissance 2 » sera l’un des nombreux véhicules appropriés pour nous conduire au-delà des frontières.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Rendez-vous compte, les amis, le château de Monsieur le Comte vole à nouveau ! Youpi !!! C’est magique !  
 
ROBERTO 
J’ai cru voir le commandant benoît !?  
 
BENOÎT PICARDI 
Figurez-vous que Monsieur le Comte a fait appel à mes services pour la bonne cause. Bonjour tout le monde ! Je vois que Roberto a enfin recouvert ses esprits. Il était temps ! L’été fut très long sans vous. 
 
ROBERTO 
Merci au prince charmant d’avoir sorti la belle au bois dormant d’un long sommeil.  
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
BENOÎT PICARDI 
Quelle joie de vous retrouver, mes amis,… grâce à l’initiative de Monsieur le Comte qui s’ennuyait dans le midi de la France. 
 
MISS MARYL, se parlant à elle-même 
C’est surtout son fan club qui lui manquait.  
 
ROBERTO 
Je croyais que c’était Benoît qui s’ennuyait !? 
 
MISS MARYL, se parlant à elle-même 
La fin justifie les moyens. Sa Majesté a eu recours à l’eupho-paralysateur pour en venir à bout de la belle au bois dormant. 
 
L’AMIRAL BYRD 
Nous connaissons tous Christophe Rodolphe David Miguel « et j’en passe » : souvent en contradiction avec lui-même. Monsieur le Comte rentrait de Versailles fatigué par une « Garden Party » qui n’en finissait plus. L’été se passait tranquillement sur les hauteurs de Maison-du-Bois Doré. Le village est pratiquement endormi en cette saison. Dans les allées de son château, notre châtelain se reposait tranquillement à l’ombre d’un pin parasol. Pendant ce temps-là, Benoît et moi gouttions aux joies de l’été au bord des vignobles de la via Doré, plus exactement à l’auberge de la Licorne. Au menu : dégustation de « Champinelle » à volonté accompagné d’olives aux anchois. La saison était très chaude. Le chant des cigales accompagnait notre « farniente » qui prenait une allure d’éternité. Certains soirs, accoudés au bar, Benoît et moi nous remémorions nos merveilleux voyages en ballon « par-delà et là pour ».  
 
BENOÎT PICARDI 
« Ah, qu’il est bon de se rappeler le bon temps ! » 
 
L’AMIRAL BYRD 
Pas trop quand même ! Certains souvenirs peuvent rouvrir des blessures.  
 
BENOÎT PICARDI 
C’est le cas de le dire : « L’aventure à bord de « La Renaissance 2 » me manquait. A l’idée de ne plus pouvoir voler dans les airs « me filait le bourdon ». Voilà plus de 8 mois que nous étions bloqués… pour ainsi dire… dans le sud de la France,… sans avoir la possibilité de reprendre notre course au gré du vent. S’en était trop ! Mon zeppelin me manquait terriblement, j’étais perdu sans lui. Je ne savais plus quoi faire de ma vie. J’étais comme un ouvrier au chômage technique à qui l’on venait de retirer son outil de travail qui le faisait vivre. Peu à peu, je m’enfonçais dans la dépression.  
 
 
L’AMIRAL BYRD 
Courant août, Monsieur le Comte surgit à l’auberge de la Licorne très agité. Quelque chose n’allait pas bien chez lui, il était très anxieux. Il prit place à nos  
cotés et s’ensuivit une beuverie que je ne suis pas prêt d’oublier. 
 
BENOÎT PICARDI 
Plus Monsieur le Comte buvait et plus il était mélancolique. Il regrettait le bon vieux temps où il se balançait dans le ciel comme une tranche de vie irréelle. Il n’arrêtait pas de grogner et de vociférer contre le monde entier. Il en voulait à la terre entière. Depuis son retour de Versailles, plus rien n’allait dans sa vie, ce dernier avait l’impression de s’encroûter au pays. Il buvait, râlait, hurlait… s’excitait dans tous les sens… il renversait les verres, les tables, les tabourets. Il perdait la tête.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur le Comte était déchaîné. Il fallait sans cesse le raisonner, le calmer, le dorloter, le cajoler… mais rien n’y faisait… il était malheureux.  
 
BENOÎT PICARDI 
Puis vint la fermeture de l’établissement. L’aubergiste nous chassa illico.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur le Comte était épuisé, il ne tenait plus debout. Alors, nous décidâmes de le raccompagner au château. Le trajet fut pénible… nous avons mis deux heures pour parcourir les six cent mètres qui séparent l’auberge du château. Je  
passe les détails…  
 
L’AMIRAL BYRD 
Arrivés enfin aux châteaux, Monsieur le Comte nous offrit un dernier verre au coin d'une cheminée abandonnée sans la moindre étincelle d’espoir.  
 
MISS MARYL 
Le verre de trop !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Le verre de la libération !  
 
BENOÎT PICARDI 
Je ne vous le fais pas dire, Amiral.  
 
L’AMIRAL BYRD 
La suite fut fantastique, je vous laisse la deviner,…  
 
BENOÎT PICARDI 
Mieux vaut la raconter : en effet, ce soir-là, bien éméché, Monsieur le Comte m’entraîna dans la cave afin que j’actionne le mécanisme de propulsion de « La Renaissance 2 »… l’hélium gonfla toute la matière du château qui prit aussitôt son envol.  
 
 
L’AMIRAL BYRD 
Et c’est ainsi que la course au gré du vent reprit de plus belle « pour le plus grand bonheur de tous et toutes ! » Mes amis, l’aventure continue à bord de "la Renaissance 2" ! Et c'est cela qui compte le plus ! C’est merveilleux ! 
 
ROBERTO 
Et que suis-je sensé faire dans cette histoire ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Nous guider, Roberto. 
 
BENOÎT PICARDI 
Mon petit doigt me dit que vous nous avez préparé quelque chose de derrière les  
fagots, Monsieur l’aventurier…  
 
ROBERTO 
Moi ? Pas du tout ! 
 
ROBERTO 
Mais si, mais si. Grâce à Dieu, vous revoilà !  
 
L’AMIRAL BYRD 
Comme quoi, le monde est petit ! « Never can say goodbye, les amis ! » 
 
MISS MARYL  
Grâce à la vie aussi !  
 
ROBERTO, fait plusieurs tours sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées  
« Grâce à la vie je souris 
Les enfants sont des perles qu'il faut aimer, 
Préservez la vie ! 
Les enfants sont tous des frères à la naissance, 
Ils embrassent la vie !  
Les enfants, en tout point, il faut les respecter,  
Ils sont la joie de vivre !  
Les enfants, en tout point, respecter l'innocence,  
Ils portent le sceau de la vie !  
Les enfants sont aussi le reflet de l'humanité, 
Ils donnent le goût de vivre !  
Grâce à la vie je souris" !!! » 
 
 
MISS MARYL, fait plusieurs tours sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon violet à tâches dorées 
« N'oubliez jamais que les enfants sont l'avenir de l'humanité et par conséquent, leur administrer les meilleurs soins et de bonnes valeurs, feront en sorte qu'ils en feront de même demain avec les générations futurs. »  
 
 
ROBERTO, sous l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées 
« Le rôle des adultes est de leur communiquer la douceur de vivre, le bonheur d'être ensemble, la joie de demeurer libre, le sens de la vie, l'envie d'agir, le respect des autres, leur donner de l'amour,... plus tard, ils communiqueront cette foi que vous leur transmettez cette Foi en l'humanité (et quel que soit sa religion ou son appartenance culturelle ou sociale) qui anéantira les frontières de la différence. Ma Maison, c'est le monde et mon jardin, c'est la terre (tous les hommes sont frères disait-il !) »  
 
MISS MARYL, sous l’apparence d’un papillon violet à tâches dorées 
« Il suffit de très peu de choses pour être heureux dans ce monde et rendre heureux quiconque, l'argent n'achète pas tout, il n'achète sûrement pas la paix et le respect d'autrui. Il n’achète pas la dignité non plus. Le seul fléau que je connaisse qui limite les échanges amicaux et harmonieux entre les individus qui peuplent un pays ou la planète sont l'égoïsme et l'arrogance de se croire au-dessus de tout et de penser aussi que les autres personnes sont différentes de nous alors que le sang qui coulent dans les veines de chacun est identique. Les mentalités doivent changer si nous ne souhaitons plus recommencer les mêmes  
erreurs. »  
 
ROBERTO, sous l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées 
« Nous buvons tous de l'eau. L'eau, c'est la vie. La vie des autres doit nous préoccuper. Et si les autres vont bien, ce sont des sourires gagnés en plus et des joies communes partagées. Jusqu'où pourrait-on aller tout seul ? Comment pourrait-on se séparer de ses semblables ? Vouloir toujours plus, cela suffirait-il à combler les maux de l’âme. La vie, c'est aussi les autres et pas seulement moi tout seul. L'égoïsme est une tare qu'il faut chasser hors de soi. L'égoïste t'écarte des autres. Agir ensemble pour le bien de tous. Le bonheur est simple comme bonjour, il se manifeste en soi dès lors qu'on s'ouvre positivement vers les  
autres. On se rencontre pour célébrer la vie. Où irions-nous sans lumière ? »  
 
MISS MARYL, sous l’apparence d’un papillon violet à tâches dorées 
« Le contraire rend malheureux et nuit à la santé. Ces paroles sont simples, nous ne sommes après tout que des êtres humains sur terre, nous prenons simplement conscience qu'il faut savoir tendre la main aux autres si l'on veut obtenir un peu de bonheur qui se cultive au quotidien. La vie est plus joyeuse ainsi. » 
 
ROBERTO, sous l’apparence d’un papillon bleue à tâches dorées 
« Un compte en banque ne doit pas être forcément plus remplie pour obtenir une vie plus équilibrée. De l'argent, certes il en faut, mais tout ne s'achète pas. Nous n’avons qu'une vie sur terre. Penser que je vais rester éternellement vivant, ce sont là des propos de marchands ambulant, l’appauvrissement de la culture humaine. Mieux vaut une vie saine et sereine de notre vivant plutôt que les déboires mentaux d'une vie d'éternelle illusion qui ne dure jamais longtemps et qui paralyse le beau et le vrai de chaque instant ! Prenons le temps de vivre en  
silence et sachons apprécier le bonheur que nous possédons déjà. » 
 
L’AMIRAL BYRD 
Le bonheur est dans chaque instant. Pourquoi payer cher ce qui ne s’achète pas. Et puis, nous le possédons déjà ! Les hommes se compliquent la vie parfois. Ils ne sont jamais satisfaits. (Puis il s’assoit sur le fauteuil) Que le spectacle  
commence !  
 
 
ROBERTO, reprend son apparence  
Ouvrez les yeux et voyez comme la terre est bien vivante ! (Puis il retire son chapeau noir)  
 
BENOÎT PICARDI, applaudit dans ses mains 
Nous allons bientôt décoller, les amis ! Nous allons quitter Roumanywood.  
 
ROBERTO, retire son chapeau noir  
Un instant, Benoît,… voyez comme les enfants sont heureux de vivre !  
 
 
MISS MARYL, reprend également son apparence  
Ils sont surtout très lucides !  
 
 
ROBERTO, retire des poèmes du chapeau qui se transforment en papillon de toutes les couleurs qui volent dans la grande salle 
Et vous allez voir comme quoi la « Vie » ne passe pas inaperçue aux yeux des enfants : les enfants la contemplent… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants la découvrent… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants la ressentent… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants la vivent pleinement… (Il retire un poème du son chapeau) les enfants s’en accommodent… (Il retire un poème du son chapeau)  
Les poèmes du chapeau se transforment en papillon de toutes les couleurs qui volent dans la grande salle… 
 
 
MISS MARYL, retire des poèmes du chapeau qui se transforment en papillon de toutes les couleurs qui volent dans la grande salle 
Les enfants la rêvent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la désirent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la souhaitent heureuse… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants l’aiment… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la chantent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la louent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants en jouissent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la pleurent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants en rient… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la chahutent… (Elle tire un poème du chapeau) Les enfants la croquent… (Il retire un poème du son chapeau) Les enfants l’imaginent… (Elle tire un poème du chapeau) 
 
Les poèmes du chapeau se transforment en papillon de toutes les couleurs qui  
volent dans la grande salle… 
 
Tous les papillons volent au-dessus des personnages en leur jetant de la poudre  
magique qui scintille en retombant… 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
 
FIN DE L'EPISODE 26 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.09.2019
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