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LES MERVEILLEUX VOYAGES DE ROBERTO-PART 1 
 
 
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EPISODE 32. RAINBOW COUNTRY

 
 
 
 
 
 
 
TITRE: Les Merveilleux voyages de Roberto et Miss Maryl 
 
Dans : 
 
« RAINBOW COUNTRY » 
32-ième épisode 
 
 
ROBERTO (Sous les traits du Docteur Sourire) 
LE COMTE (Sous les traits de « el señor Zapata »)  
DENNIS LOVERMAN 
MADAME TU TU CHUNG LING 
LUCREZIA CORNUTTO 
BOOKER WILMINGTON 
CEDELLA PUTITON 
LE PERROQUET 
SYLVESTRE 
DJ MAX’AIME 
MISS MARYL 
MISS CHARLEEN 
SIR GREGORY  
LADY JANET  
 
 
EPISODE 32 : « Rainbow Country » (2010) 
Deuxième partie de la pièce du même titre « Rainbow Country » 
 
Les épisodes 26 à 38 (Tome 12) sont extraits de la série intégrale « Les Merveilleux Voyages de Roberto et Miss Maryl » comprenant 95 épisodes. 
S’agissant également de la « série 12 » qui regroupe 6 pièces de théâtre écrites entre 2009 et 2010 d’après la mini-série théâtrale « LES FABULEUX TRESORS DE ROBERTO » 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
 
AUTEUR : Emilien CASALI  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1  
 
MISS CEDELLA PUTITON, traverse le wagon-restaurant rapidement, suivi de son fiancé 
Bon sang ! Où se trouve ma cabine ? Ça fait dix minutes que je la cherche en vain. 
 
BOOKER WILMINGTON, qui porte des dreadlocks, l’air assez nonchalant, traîne une valise à roulette rose derrière lui, tout en claquant du doigt en balançant son texte en claquant des doigts pour rythmer son texte 
« Cool, cool, petit chou ! It’s all right ! It’s so good ! » 
 
MISS CEDELLA PUTITON, tape du pied 
« Good, good », c’est vite dit ! Je souhaiterais bien me poser quelque part. Tu comprends ça, mon minou ?  
 
BOOKER WILMINGTON, claque du doigt en balançant son texte 
« Cool, cool, petit chou ! Tu sais très bien que tu peux compter sur ton minou ! »  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
M’ouais… m’ouais… c’est cela même... j’attends toujours… (Un temps) Cela ne me dit toujours pas où se trouve ma cabine… (Puis elle tape du pied) Bon sang ! Je ne comprends pas ce qui se passe ? Le contrôleur m’a pourtant affirmé qu’elle se trouvait au centre du compartiment… ça commence à m’énerver. (Elle sort) 
 
BOOKER WILMINGTON, claque doigt en balançant son texte 
« Ma » cabine, « ma » maison, « ma » voiture. Il n’y a jamais de place pour « ton » gros minou ! (Il s’assoit sur un fauteuil Emmanuelle) 
 
El Señor Zapata (vêtu d’un poncho et d’un sombrero mexicain et d’une grande moustache), rentre discrètement dans le wagon-restaurant, s’assoit à une table et lève le doigt… 
 
MADAME TU TU CHUNG LING (accent chinois), traverse le wagon-restaurant rapidement, suivie de Sir Gregory et de Lady Janet 
Une croisière ferroviaire au départ d’Ocho Rios à bord d’un magnifique train superbement rénové dans son style original vous permettra de découvrir tout le charme de la grande époque des longs parcours en train. Votre croisière ferroviaire comprendra tous les repas du voyage composés de mets et de vins exquis, vous profiterez d’une confortable cabine à bord et de la présence d'un personnel attentionné et courtois dans chaque voiture. Sans aucun doute lors de votre croisière ferroviaire, vous connaîtrez l'envoûtement d'un voyage hors du temps et durant ce voyage exceptionnel vous traverserez un pays aux images de carte postale et découvrirez le charme de cette île peu ordinaire. Vous vivrez des vacances idéales, une expérience unique et multiple à la fois. Suivez-moi, Messieurs Dames, je vous conduis dans la cabine « Feel all right ».  
 
Madame Tu Tu Chung Ling quitte les lieux suivie de Sir Gregory et Lady Janet  
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
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ACTE 1 / SCENE 2 
 
MISS CEDELLA PUTITON, fait des va et vient entre les couloir et le wagon-restaurant 
Il y a quelque chose qui cloche dans cette locomotive !? Aucun numéro n’est indiqué sur les cabines. Ça m’énerve !  
 
BOOKER WILMINGTON, assis confortablement sur un fauteuil Emmanuelle, les pieds sur la table 
Lorsque tu auras fini de gesticuler dans tous les sens, préviens-moi, petit chou…  
 
MISS CEDELLA PUTITON, qui gesticule dans tous les sens 
Je n’en peux plus ! Fais quelque chose, Booker ! Trouve rapidement une solution, sinon je descends du train en marche.  
 
BOOKER WILMINGTON, assis sur le fauteuil, pose ses pieds sur la table 
Tu ne comptes pas refaire ta crise, j’espère ?… pour une fois que je me la coule douce !  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Ne plaisante pas avec ça, mon minou ! (Elle se saisit de la valise) J’espère que tu as fait correctement ma valise ?... tu n’as pas oublié mes effets personnels, cette fois-ci ?  
 
 
 
BOOKER WILMINGTON  
« Ma » valise, « ma » serviette de bain, « ma » broche à cheveux, « mes » bas en soie, « mes » assiettes ! Ce n’est pas vraiment cool tout ça !  
 
MISS CEDELLA PUTITON, le frappe avec sa valise 
Tu m’énerves !  
 
BOOKER WILMINGTON  
Il n’y en a que pour « ma » valise depuis hier soir. Et quand ce n’est pas « ma », c’est « mon » peigne, « mon » crayon, « mon » chignon...  
 
MISS CEDELLA PUTITON, qui gesticule dans tous les sens la valise à la main 
Je ne t’ai pas demandé ton avis, Booker, je t’ai posé une question. As-tu correctement fait ma valise, oui ou non ? Dis quelque chose, non d’une pipe !  
 
BOOKER WILMINGTON  
Je crois bien que depuis notre réveil, c’est la huitième fois que tu me poses la même question, petit chou !?  
 
MISS CEDELLA PUTITON, gesticule dans tous les sens 
Je t’écoute. 
 
BOOKER WILMINGTON  
« Ton » nécessaire à maquillage se trouve dans « ta » valise, petit chou ! Tu n’as pas à t’en faire, tout roule comme sur des roulettes.  
 
Miss Cedella sort… 
 
DENNIS LOVERMAN, surgit le plateau à la main sur lequel repose deux verres vides 
Vino fresco ! Vino fresco ! (Il dépose le plateau sur le bar) Je vois que la salle à manger commence à se remplir… c’est bon signe pour la « Pop Corn Party » !  
 
ROBERTO, surgit en baillant, vêtu d’un pyjama à rayure blanche et noire, son chapeau noir sur la tête 
S’il vous plait, Messieurs Dames… ne pourriez-vous pas la mettre un tout petit peu en veilleuse… ma cabine est juste à coté et il se trouve que je souhaiterais faire ma sieste. Merci. (Il sort)  
 
MADAME TU TU CHUNG LING (accent chinois), traverse le wagon-restaurant, suivie de Madame Lucrezia Cornutto 
Par ici, Madame Lucrezia Cornutto… la cabine « Is this love » se trouve très exactement au fond du couloir.  
 
LUCREZIA CORNUTTO  
J’ai hâte de prendre un bon bain afin de m’adoucir le corps. 
 
MADAME TU TU CHUNG LING (accent chinois) 
Vous allez être servie, chère madame Cornutto.  
 
LUCREZIA CORNUTTO  
Autre chose… êtes-vous certain que monsieur le Comte est à bord du « Rainbow Train » ? 
 
MADAME TU TU CHUNG LING (accent chinois) 
Votre ami est bien monté à bord. Pour le moment, il ne souhaite pas qu’on le dérange. A vrai dire, ce dernier tient à garder son anonymat pour le moment. 
 
LUCREZIA CORNUTTO  
Je comprends cela parfaitement. Cependant, il faudra bien qu’il accepte de me rencontrer tôt ou tard. Voilà plusieurs années qu’il me mène en bateau. 
 
Madame Tu Tu Chung Ling quitte les lieux en compagnie de Lucrezia Cornutto… 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
MISS CEDELLA PUTITON, surgit et appuie sur la petite sonnette posée sur le bar 
Dring ! Dring !  
 
DENNIS LOVERMAN, sort quatre coupes 
Oui,... c’est pourquoi ?  
 
MISS CEDELLA PUTITON, appuie une seconde fois sur la sonnette  
Dring ! Dring ! C’est pour un renseignement, Monsieur... 
 
DENNIS LOVERMAN, débouche une bouteille 
Je suis à vous… une seconde, s’il vous plait… 
 
MISS CEDELLA PUTITON, appuie une seconde fois sur la sonnette  
Dring ! Dring ! C’est très urgent, Monsieur... je cherche ma cabine.  
 
DENNIS LOVERMAN, appuie sur la sonnette 
« Dring ! Dring ! » Me voilà ! Mademoiselle aurait-elle perdu quelque chose? 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Je ne trouve pas ma cabine, Monsieur « Dring ! Dring ! » et ça m’énerve. 
 
DENNIS LOVERMAN 
Je suis au courant pour la cabine « Studio One » que notre maison vous a exclusivement réservée depuis une semaine. Tout le monde n’a pas votre chance, Mademoiselle.  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Aucun numéro l’inique. Je me demande si elle existe vraiment ? 
 
 
 
DENNIS LOVERMAN 
Si Mademoiselle veut bien m’accorder une minute… le temps de servir l’apéro à mes clients. A votre santé, Messieurs ! C’est la maison qui l’offre. (Il sert une coupe de vin à El Senor Zapata et à Booker) 
 
BOOKER WILMINGTON, se saisit d’une coupe 
Merci, mon frère ! Je commençais à mourir de soif ! It’s so good ! 
 
Miss Cedella sort… 
 
DENNIS LOVERMAN, lui sert une autre coupe 
Tout se passe comme vous le souhaitiez, Segnor ?  
 
EL SEGNOR ZAPATA (accent mexicain) 
Pour le moment, mes affaires se présentent bien. Je vous remercie, Dennis.  
 
BOOKER WILMINGTON, déguste son verre, les pieds sur la table 
Monsieur est en vacances, je présume ? 
 
EL SEGNOR ZAPATA (accent mexicain) 
Si Segnor. 
 
Booker Wilmington déguste son verre, les pieds sur la table 
 
EL SEGNOR ZAPATA (accent mexicain), lève son verre 
La vie de couple n’est pas facile, jeune homme. 
 
BOOKER WILMINGTON, déguste son verre, les pieds sur la table 
Comme ci comme ça. 
 
Dennis Loverman lui sert une autre coupe 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
MISS CEDELLA PUTITON, surgit 
Tu as l’intention de te mettre à boire, Booker ?  
 
BOOKER WILMINGTON, se saisit d’une coupe 
Une coupe de « vino fresco » ne se refuse pas, petit chou. A nos amours !  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Parti comme c’est parti, je sais déjà comment ça va finir.  
 
BOOKER WILMINGTON, déguste sa coupe 
Tu ne vas pas me prendre la tête pour une coupe.  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Je te connais, mon minou… tu vas finir sous la table ensuite.  
 
 
BOOKER WILMINGTON, déguste sa coupe 
Je te rappelle que nous sommes venus en Jamaïque pour prendre du bon temps. Boire un petit coup c’est agréable ! Allez ! Mets-toi à l’aise ! Rien ne presse. Tu poursuivras ta recherche plus tard.  
 
MISS CEDELLA PUTITON, se saisit de la valise 
Je ne te supporterai pas une seconde plus, Booker. Indiquez-moi ma cabine, Monsieur « Dring ! Dring ! » Et que ça saute ! Je n’en peux plus ! 
 
DENNIS LOVERMAN, lui sert une coupe de vin 
Miss Cedelia Putiton me fera-t-elle l’honneur de déguster à notre bon « Champinelle » ?  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
On ne va pas y passer la journée. Je suis pressée, Monsieur « Dring ! Dring ! » Je souhaiterais faire ma toilette. Dépêchons ! 
 
DENNIS LOVERMAN, lui tend une coupe de vin 
« Dring ! Dring ! » Me voilà ! Je suis enchanté de faire votre connaissance, Miss Cedelia Putiton. Je vous en prie, acceptez cette coupe. 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Vous semblez en savoir des choses à mon sujet, Monsieur « Dring ! Dring ! » !?… vous savez qui je suis alors que je suis sensée voyager incognito dans ce train avec « mon » fiancée. De mon coté, j’ignore toujours qui vous êtes ? 
 
DENNIS LOVERMAN 
Je suis Dennis Loverman le majordome. Je travaille au service de Madame Tu tu chung Ling la nouvelle propriétaire du Rainbow Train. 
 
BOOKER WILMINGTON, qui déguste sa coupe de vin  
Décidément, petit chou, tu ne passes jamais inaperçue partout où tu mets les pieds. Tu cries trop fort !  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Tais-toi, Booker ! Ce n’est pas le moment...  
 
BOOKER WILMINGTON 
Partout où l’on va, il faut toujours que tu te fasses remarquer. Tu cries beaucoup trop fort. 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Je crie aussi fort que j’en ai envi. Tu oublies que c’est « moi » qui t’ai offert ce séjour. Et si mes cris te dérangent, tu n’as qu’à t’en aller. 
 
BOOKER WILMINGTON 
Je sais… je dois fermer ma bouche… comme toujours. 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Ce serait la meilleure chose à faire, tu ne crois pas ?  
 
BOOKER WILMINGTON 
Pourtant, c’est ce que je fais depuis le jour où j’ai emménagé avec toi.  
MISS CEDELLA PUTITON 
Tu vis dans « mon » appartement.  
 
DENNIS LOVERMAN, leur sert une coupe de vin 
Du calme, mes jeunes amis ! Ce n’est ni l’heure ni l’endroit pour vous disputer… surtout à la veille d’un bal mémorable qui sera donné ici même dans quelques heures…  
 
ROBERTO, surgit en baillant, vêtu d’un pyjama à rayure blanche et noire, son chapeau noir sur la tête 
S’il vous plait, Messieurs Dames… ne pourriez-vous pas la mettre un tout petit peu en veilleuse, s’il vous plait ? Ma cabine est juste à coté et il se trouve que je souhaiterais faire ma sieste. Merci. (Il sort)  
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
 
BOOKER WILMINGTON 
J’en ai assez ! Elle me prend pour son bouche-trou à longueur de journée, Monsieur « Dring ! Dring ! » Figurez-vous que c’est toujours Minou qui doit cuisiner à la maison.  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Je m’en passerai volontier de tes plats congelés. 
 
BOOKER WILMINGTON 
Il faut dire que depuis que Mademoiselle Cedella surveille sa ligne, celle-ci a décidé de ne pas ingurgiter n’importe quel aliment,… son minou doit lui préparer des plats spécifiquement bios ou bien à vapeur pour éliminer un maximum de graisses.  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Cela commence à bien faire, Booker. Je te demande de te taire.  
 
BOOKER WILMINGTON 
Sans parler de toutes les corvées ménagères que minou doit se farcir au quotidien… bien entendu, c’est encore Minou qui doit faire la vaisselle,… passer l’aspirateur,... faire le ménage… vider les ordures… sortir le chien… 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Tu commences à m’énerver sérieusement.  
 
BOOKER WILMINGTON 
Et devinez qui fait les courses pendant que Mademoiselle s’occupe de ses soins de beauté ? C’est encore Minou ! 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Je ne t’aime plus.  
 
BOOKER WILMINGTON 
A nos amours ! 
 
DENNIS LOVERMAN, leur sert une coupe de vin 
Cessez de vous disputer, mes jeunes amis ! Vous êtes à bord du « Rainbow train » pour faire la fête… 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Je ne supporte plus mon fiancé, Monsieur « Dring ! Dring ! ». Conduisez-moi jusqu’à ma cabine avant que je l’étrangle.  
 
BOOKER WILMINGTON 
C’est bien reconnu : « tel père, telle fille ! » 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Comment peux-tu dire ça ? Tu ne sais même pas qui est mon père.  
 
BOOKER WILMINGTON 
Toi non plus d’ailleurs. 
 
MISS CEDELLA PUTITON 
Pauvre type !  
 
DENNIS LOVERMAN, la prend par le bras et l’entraîne vers la sortie 
Mon équipe attendait votre visite avec impatience, Miss Cedella. Ce n’est pas tous les jours que nous avons l’honneur de recevoir à bord de notre célèbre locomotive une ressortissante américaine qui retourne sur les traces de son enfance. Soyez la bienvenue !  
 
MISS CEDELLA PUTITON 
J’ai quitté la Jamaïque à l’age de 8 mois avec ma mère. Il ne me reste pas beaucoup d’images en tête sur cette époque… si ce n’est lorsque mon père nous emmenait à la pêche le long du golfe lent de Kingstown. Remarquez… il m’a emmené une seule fois à la pêche à bord de son voilier « La Belle hirondelle ». Ce souvenir est tellement flou dans ma tête, j’étais dans le ventre de ma mère. Mon père n’est pas resté longtemps avec ma mère… ils se sont séparés un mois avant ma naissance. Depuis, je n’ai plus eu de ses nouvelles. 
 
DENNIS LOVERMAN 
Notre belle île en mer ne vous a pas trop manqué, j’espère ? Si jamais vous avez besoin de me moi, n’hésitez pas à me sonner. Si Miss Cedella Putiton rencontre un problème quelconque, c’est à moi que vous devez en référer. Vous n’avez pas dégusté votre coupe de vin. 
 
MISS CEDELLA PUTITON, lui rend le verre 
Non merci, je ne bois jamais d’alcool. Je soigne ma ligne, ces temps-ci. La moindre graisse ingurgitée par voie orale me donne des douleurs à l’estomac.  
 
DENNIS LOVERMAN 
Suivez-moi, Mademoiselle… je vais vous conduire dans votre cabine VIP. Ce soir, vous serez la plus belle pour aller danser au bal. Je compte sur vous.  
 
Cedella quitte les lieux en compagnie de Dennis Loverman… 
 
Soudain, des coups de feu retentissent… 
 
La locomotive s’arrête… 
 
EL SEGNOR ZAPATA (accent mexicain), surgit, suivi de Madame Tu Tu Chung Ling 
Que se passe-t-il, Madame ? Pourquoi s’arrête-t-on maintenant ? 
 
MADAME TU TU CHUNG LING (accent chinois) 
Des coups de feu ont éclaté à Kingston. De violents affrontements opposent actuellement la police à des manifestants locaux. Le gouvernement a décrété l’état d’urgence, nous devons stopper le train jusqu’à nouvel ordre.  
 
EL SEGNOR ZAPATA (accent mexicain) 
En quoi cela concerne-t-il notre voyage ? Nous sommes loin de la capitale, cette affaire ne nous concerne pas. 
 
MADAME TU TU CHUNG LING (accent chinois) 
Les autorités craignent l'embrasement de toute la Jamaïque, la contagion dans les campagnes les plus reculées... bref ! Le couvre feu a été décrété. Les passagers doivent s’enfermer dans leur cabine. Et maintenant, je vais procéder à l’extinction des lumières de tous les wagons…  
 
Madame TU Tu Chung Ling et El Segnor Zapara quittent les lieux…  
 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 6 
 
SYLVESTRE, surgit en chantant, une coupe de vin à la main 
« I'm singing in the rain 
Just singing in the rain 
What a glorious feeling 
I'm happy again” 
 
ROBERTO, surgit 
Qu’est-ce que cela veut dire ? Un peu de silence, je vous prie ! J’ai sommeil. Sylvestre ! Mais que faites-vous à bord du « Rainbow Train » ? 
 
SYLVESTRE 
Ça par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Roberto ? J’ai appris pour les fiançailles. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais manquer la fête. Je suis très content de vous retrouver mon ami.  
 
ROBERTO 
Et moi qui pensais passer des vacances en toute discrétion loin de tout le monde. 
 
Des coups de feu retentissent… 
 
SYLVESTRE 
C’est normal, c’est coup de feu ? 
 
ROBERTO 
Comment se fait-il que la locomotive se soit arrêtée ? Quelle heure est-il ? Il commence à faire nuit. 
 
SYLVESTRE 
Miss Maryl n’est pas avec vous ? 
 
ROBERTO 
Elle ne doit pas se trouver bien loin d’ici. Elle a décidé de faire la fête sans moi. Vous m’excuserez, je ne tiens plus debout. Je suis épuisé, ces temps-ci. Je n’arrête pas de me téléporter entre ma cabine et divers endroits dans le monde. 
 
SYLVESTRE 
C’est cela même, oui. 
 
ROBERTO 
Vous ne me croyez pas ?  
 
Des coups de feu retentissent… 
 
ROBERTO 
D’où proviennent ces coups de feu, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
C’est sans doute des enfants qui font sauter des pétards.  
 
 
ROBERTO 
Des pétards ? En quel honneur ? 
 
SYLVESTRE 
Nous sommes le 14 juillet. 
 
ROBERTO 
Vous plaisantez, Sylvestre ? Nous sommes à peine le 6 février… 
 
SYLVESTRE 
Il va falloir remettre votre pendule à l’heure.  
 
ROBERTO 
Autrement dit, je me serais endormi dans ma cabine pendant 6 mois sans que personne ne daigne interrompe mon sommeil. 
 
SYLVESTRE 
J’en ai bien peur. D’ailleurs, je suis persuadé qu’à l’heure qu’il est, Miss Maryl est très loin d’ici. 
 
ROBERTO 
Je n’avais pas prévu de séjourner aussi longtemps en Jamaïque. Heureusement qu’entre temps, j’ai pu m’évader un peu.  
 
SYLVESTRE 
Dans vos rêves, très certainement. 
 
ROBERTO 
Des gens m’ont vu dans d’autres endroits, je vous assure.  
 
SYLVESTRE 
Vous n’avez pas jamais quitté votre cabine, Roberto. Vous divaguez. 
 
ROBERTO 
Je me suis téléporté entre ma cabine et divers endroits dans le monde.  
 
SYLVESTRE, sort une petite pyramide de sa poche (micro téléportateur véhiculaire) 
C’est impossible, puisque c’est moi qui ait le « micro téléportateur véhiculaire » en ma possession. J’ai fini par le confisquer à « Pequeno ». Surtout, ne le dites à personne.  
 
ROBERTO 
Incroyable ! Et comment avez-vous fait ?  
 
SYLVESTRE 
Si on vous le demande, vous direz que vous ne le savez pas. Et maintenant, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? Une nouvelle aventure nous attend, mon ami. 
 
 
ROBERTO 
J’aimerais bien me reposer encore un peu.  
 
 
SYLVESTRE 
Nos amis nous attendent à bord de la Salamandre. 
 
ROBERTO 
Vous êtes vraiment certain que mon séjour en Jamaïque doit s’achever maintenant ? Il ne s’est rien passé de fabuleux encore. 
 
SYLVESTRE 
Après l’heure, ce n’est plus l’heure. Le devoir nous rappelle ailleurs. Je regrette, Roberto,… nous devons tourner la page.  
 
ROBERTO 
Cette aventure en Jamaïque risque de laisser un goût d’inachevée aux spectateurs.  
 
SYLVESTRE 
Dans ce cas, il ne fallait pas vous endormir dans votre cabine cet hiver… ou devrais-je plutôt dire… sur vos lauriers. 
 
ROBERTO 
Vous savez… je n’ai pas vraiment dormi… j’ai souvent été dérangé…  
 
SYLVESTRE 
Tout ceci appartient au passé désormais. Allons de l’avant !  
 
ROBERTO 
Dieu sait les aventures que j’ai vécues entre février et juillet… vous me croyez, n’est-ce pas, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Vous avez rêvé, Roberto. 
 
ROBERTO 
C’est la vérité. Je vous rappelle que je me suis téléporté entre temps… 
 
SYLVESTRE 
Tout cela est de l’ordre du fantasme. En effet, sans le micro téléportateur véhiculaire, il vous était impossible de vous téléporter. Vous n’avez jamais quitté votre cabine, Roberto. Vous divaguer tout simplement. Il est grand de vous réveiller, mon ami et de penser à la suite.  
 
ROBERTO 
Quelle suite ? Où va-t-on exactement ?  
 
SYLVESTRE 
Eh bien, voyez-vous… une page se referme et une autre s’ouvre.  
 
La lumière s’éteint brusquement…  
 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
FIN DE L’ACTE 1  
 
FIN DE L’EPISODE 32 
 
 
 

 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 14.09.2019
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